Depuis les années 1990, l’État libanais a inscrit l’assainissement à l’agenda des politiques publiques. La mise en place d’une « stratégie de l’eau 2020v » a permis de fixer des objectifs ambitieux de collecte et de traitement des eaux usées, dans un contexte démographique sous tension, marqué par l’afflux de déplacés. Malgré les efforts importants qui ont été réalisés, la plupart des eaux usées ne sont pas encore traitées et l’accès des populations au service d’assainissement reste insuffisant.
La vallée de la Qadisha, territoire montagneux et patrimonial d’exception, est particulièrement menacée par l’absence de traitement des eaux usées, aussi bien sur le plan environnemental que sanitaire.
Sous l’impulsion du gouvernement libanais, le schéma directeur de la vallée de la Qadisha a été actualisé de façon à répondre au mieux à ces enjeux d’assainissement en valorisant la technologie naturelle plutôt que mécanisée ainsi que les systèmes d’épuration extensifs. Le financement de l’AFD permettra d’accompagner la mise en oeuvre de ce schéma directeur.
Le projet vise à l’amélioration des conditions de vie des populations de la vallée de la Qadisha et de trois cazas de Batroun, Dennieh et Koura. Il doit permettre la mise en place d’un système intégré d’assainissement collectif et de développer des compétences nécessaires à l’exploitation de ce nouveau système.
Le projet comprend trois composantes principales :
- Le financement d’infrastructures de collecte et de traitement, en particulier à travers les systèmes de traitement en filtres plantés de roseaux (FPR) ;
- La mise en place d’un dispositif innovant de gouvernance, de coordination, de collaboration et de dialogue à destination des différentes parties prenantes du projet : le Conseil pour le développement et la reconstruction, l’établissement des eaux du Liban Nord (Ministère de l’Énergie et de l’eau), les municipalités et les usagers ;
- La réalisation d’actions de capitalisation pour évaluer et valoriser les démarches testées dans le cadre de ce projet pilote en vue d’une réplication dans d’autres zones rurales et montagneuses du pays.
- Effets économiques positifs en termes de réhabilitation/développement du potentiel touristique des Cazas ;
- Amélioration des conditions sanitaires et protection des ressources naturelles en eau ;
- Renforcement de la gouvernance sectorielle entre les parties prenantes ;
- Renforcement de capacités des acteurs et transfert de compétences techniques ;
- Amélioration de la durabilité du service d’assainissement.
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