L’AFD cofinance la construction et l’exploitation d’une centrale photovoltaïque avec stockage lithium-ion et hydrogène dans l’ouest guyanais (Commune de Mana).
Contexte
La mission de service public de fourniture d’électricité en Guyane repose sur 12 systèmes électriques différents, le système électrique principal est celui du littoral qui dessert environ 88% de la population, avec une capacité de production installée de l’ordre de 272 MW, majoritairement détenue par EDF. Malgré les ressources en biomasse de la Guyane, la bioénergie occupe encore une place mineure dans son mix.
Le projet CEOG s’inscrit dans la cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) guyanaise 2018-2023 prévoyant l’installation de 20MW de production stable et à base d’énergies renouvelables dans l’Ouest du territoire. Le projet découle également de la stratégie nationale de la France pour le développement de l’hydrogène décarboné. En plus de sa contribution à un rééquilibrage des capacités de production du réseau littoral, concentrées autour de Kourou et de Cayenne, CEOG fait également office de démonstrateur technologique.
Descriptif
CEOG (Centrale électrique de l’Ouest Guyanais) est une centrale électrique innovante située dans la commune de Mana, à environ 3km de St-Laurent du Maroni. Elle a pour objectif de délivrer une production électrique renouvelable à hauteur de 10 MW de 8h à 20h, et de 3MW entre 20h et 8h du matin, sans aucune émission de GES. La société ambitionne d’apporter une énergie renouvelable originellement intermittente mais avec un niveau de disponibilité comparable aux centrales électriques de base conventionnelles, nucléaires ou thermiques. L’ensemble de l’électricité produite sera acheté par EDF Système Electriques Insulaires (EDF-SEI).
Vecteur énergétique propre, inépuisable et facilement transportable, l’hydrogène présente des qualités environnementales indéniables. Sa production par électrolyse de l'eau à partir d’électricité renouvelable est complètement décarbonée pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants dans les secteurs du transport, du bâtiment et de l’industrie.
Le cout total du projet est estimé à 170M€. Le projet est co-financé avec la BPI, la BNPP, la SMBC, le CIC, et un fonds géré par la Banque Postale Asset Management (LBPAM).
Impacts
Le projet permettra d’améliorer la pénétration des EnR notamment dans l’Ouest guyanais, zone où les leviers de croissance démographique et économique ont significativement évolué avec l’apparition d’un nouveau pôle de vie important autour de Saint-Laurent du Maroni nécessitant un rééquilibrage des capacités de production. Le projet apportera environ 50GWh/an d’électricité verte et en base permettant de couvrir la consommation annuelle moyenne de 10 000 foyers. La combinaison de multiples systèmes de stockage mobilisables rapidement permettra également de contribuer au réglage de la tension et à la réserve primaire du système électrique guyanais. Les émissions de GES évitées sont estimées à 39 000 teqCO2/an.
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