L’AFD soutient la commune de la Désirade, en Guadeloupe, dans son projet de participation au capital de la société « Eole La Montagne », détenue majoritairement par TotalEnergies Renouvelables, et au financement du renouvellement de ses éoliennes.
Contexte
En Guadeloupe, malgré un potentiel énergétique naturel important (géothermie, ressources hydrauliques, biomasse et biogaz, solaire et éolien), la production d’électricité à partir des énergies renouvelables reste limitée. Si l’énergie éolienne s'est rapidement développée sur les dernières années avec un doublement de la puissance installée, sa part dans la production d’électricité de l’île reste encore faible en raison notamment de la difficulté à identifier de nouveaux sites d’implantation (urbanisation diffuse) et des contraintes liées au radar de Météo France.
La Guadeloupe a connu récemment une première vague de renouvellement de centrales, dont celles de Petite Place et de La Montagne. L’île de la Désirade, caractérisée par un contexte dit de double insularité et pionnière en matière d’éolien (la 1ère centrale de Guadeloupe y a été implantée en 1993) et dont la production d’électricité est supérieure à ses besoins, est très impliquée dans le développement des énergies renouvelables. Elle compte en effet 2 parc éoliens sur son territoire.
Descriptif
L’AFD a financé la participation de la commune de la Désirade en 2018 dans l’opération de renouvellement du parc éolien dit « parc de la Montagne » grâce au prêt à 0 % PSP Vert destiné à lutter contre le réchauffement climatique. Cet équipement, mis en service en 2000, a en effet fait l’objet d’un repowering afin de remplacer les 35 anciennes éoliennes par 8 éoliennes plus performantes permettant de tripler la production électrique du parc.
Le groupe Quadran, devenu depuis TotalEnergies Renouvelables, propriétaire du parc, a accepté d’ouvrir le capital de la société « Eole La Montagne » à la commune à hauteur du coût d’une éolienne.
Impacts
La participation de la collectivité au capital du projet La Montagne lui assure une recette récurrente sur les 15 à 20 ans d’exploitation de la centrale. Celle-ci permet l’évitement chaque année l’émission de 12 300 tonnes de CO2 ainsi que la réduction de la dépendance énergétique de la Guadeloupe, tout en répondant aux objectifs régionaux et nationaux de transition énergétique et en favorisant le développement économique de la commune.
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