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Ecole d'été Innovations pour le développement - Cycle de six conférences
Quand ? Où ?
Du Lundi 05 Juillet 2021 au Lundi 12 Juillet 2021
14h CET
En ligne
Du 5 au 12 juillet 2021, dans le cadre de leur École d’été « Innovations pour le développement », J-PAL Europe et l’Agence française de développement, en collaboration avec le Fonds d’innovation pour le développement, sont heureux de présenter un cycle de six conférences ouvertes au public et données par des chercheurs de premier plan.
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L’objectif de ces conférences sera double : d’une part, dresser un état des lieux de la période compliquée que le monde traverse, entre crise sanitaire et menace induite par le changement climatique, avec une attention particulière pour les pays à revenus faibles ou intermédiaires ; d’autre part, passer en revue les pistes les plus prometteuses que la recherche a permis d’identifier dans un certain nombre de secteurs majeurs du développement socio-économique.

En s’appuyant sur l’expertise avérée des intervenants dans des secteurs d’activités d’importance pour le développement économique, ces six conférences montreront notamment comment les résultats produits par les évaluations d’impact peuvent guider la décision publique et améliorer son efficacité.

Elles donneront à la fois un état de l’art des savoirs construits par les évaluations d’impact menées ces dernières décennies, et des perspectives concrètes sur la façon d’utiliser ces résultats pour guider la réponse publique. Ces conférences s’intéresseront aussi aux mécanismes jouant sur l’efficacité (ou le manque d’efficacité) des solutions de développement, et les implications en découlant pour leur généralisation dans différents contextes.

Chaque conférence détaillera des approches innovantes prometteuses en faveur du développement dans différents secteurs. En mettant en lumière les enseignements se dégageant des évaluations d’impact dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’emploi ou encore de la bonne gouvernance, les participants sortiront de ces conférences avec une meilleure idée de l’intersection entre innovation et expérimentation sociale dans le processus de développement, et du rôle que peut jouer l’évaluation d’impact dans cette perspective, en particulier dans les pays les plus défavorisés.

Aujourd’hui, encore plus que jamais, les défis du développement se caractérisent par leur complexité et leur globalité. La crise sanitaire mondiale a mis en évidence le besoin, non seulement de générer des solutions innovantes pour faire face aux défis du développement du futur, mais aussi la nécessité de tester, d’évaluer ces solutions afin de les adapter en fonction des contextes pour une plus grande efficacité de la réponse publique. Ce cycle de conférences s’inscrit dans un cadre général de renforcement de capacités dans la conception et mise en œuvre de solutions innovantes au service du développement, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires dont la vulnérabilité face à ces enjeux est exacerbée.
 

  • Lundi 5 juillet (14h - 15h30 CET)
    Esther Duflo : session inaugurale « Innovations et développement »

Professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Etats-Unis) et co-directrice du Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL), Esther Duflo est lauréate 2019 du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel pour ses travaux sur la réduction de la pauvreté et le développement économique. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Repenser la pauvreté et Economie utile pour des temps difficiles, co-rédigés avec Abhijit Banerjee (MIT).

Sa session inaugurale posera les éléments clés de la période actuelle, dans un contexte où la crise sanitaire comme le changement climatique touchent durement les pays les plus pauvres. Elle montrera ce que la recherche expérimentale peut apporter comme éléments de réponse aux défis de notre temps, et s’interrogera sur le rôle que l’aide au développement peut jouer dans le processus d’innovation politique et de construction des savoirs pour le développement.
 

  • Mardi 6 juillet (14h - 15h30 CET)
    Leonard Wantchekon : « Comprendre les effets intrinsèques des institutions »

Leonard Wantchekon est professeur en sciences politiques et affaires internationales à l’Université de Princeton (États-Unis). Ses travaux de recherche s'intéressent particulièrement aux déterminants historiques et politiques du développement en Afrique, étudiant par exemple l'impact de la traite atlantique ou de la bonne gouvernance sur le développement économique. Il est le président-fondateur de l’African School of Economics au Bénin.

La session de Leonard Wantchekon s’intéressera à la thématique de la gouvernance et de ses effets sur le développement social et économique. En particulier, elle montrera comment le type d’institutions et la nature des processus de décision, incluant une place plus ou moins grande pour la délibération, ont en soi des effets sur le développement. Dans ce champ relevant traditionnellement de l’économie politique, Leonard Wantchekon illustrera sa présentation avec des exemples de ce que l’approche expérimentale peut apporter.
 

  • Mercredi 7 juillet (14h - 15h30 CET)
    Pascaline Dupas : « Garantir la santé de base pour tous »

Pascaline Dupas est professeur d’économie à l'Université de Stanford (USA). Affiliée au Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL) et au Bureau for Research and Economic Analysis (BREAD), ses travaux portent sur les défis du développement auxquels font face les ménages les plus pauvres, avec un intérêt particulier pour la santé, l'éducation et la bonne gouvernance.

La session de Pascaline Dupas fera un état des connaissances sur l’accès aux services et produits de santé de base dans les pays à faible revenu. Elle s’intéressera particulièrement à la question de la prévention, qui est essentielle dans l’amélioration de la santé des populations et constitue un moyen souvent rentable pour diminuer la charge de morbidité. Pourtant, les taux d’utilisation de nombreux produits de santé préventifs efficaces restent bas, et certains des défis à relever pour augmenter leur utilisation ont été exacerbés par la crise sanitaire. Pascaline Dupas présentera des solutions pour "mieux reconstruire" après le Covid-19 et discutera des questions en suspens auxquelles la recherche doit répondre pour éclairer les décisions politiques en matière de santé.
 

  • Jeudi 8 juillet (14h - 15h30 CET)
    Bruno Crépon : « Améliorer l’efficacité des marchés du travail »

Bruno Crépon est professeur d'économie à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE, France) et chercheur au Centre de recherche en économie et statistique (CREST, France). Il est co-chair du secteur Marché du travail du Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL).

La session de Bruno Crépon synthétisera les enseignements d’études qui ont été conduites sur différents aspects du marché du travail : recherche d’emploi, rôle des institutions, comportement des entreprises, etc. Elle s'attachera à la compréhension des mécanismes qui sont à l'œuvre, sans quoi aucune construction d’un savoir à portée générale n’est possible. Sera aussi abordée la question de la forte hétérogénéité des impacts et des défis que cela pose pour l’amélioration des programmes.
 

  • Vendredi 9 juillet (14h - 15h30 CET)
    Luc Behaghel : « Transformer l’agriculture en Afrique subsaharienne»

Luc Behaghel est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE, France) et professeur à l'Ecole d’économie de Paris (PSE, France). Affilié au Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL), où il est le co-chair de l'initiative sur l’inclusion sociale en Europe, il est aussi le co-directeur du programme de recherche “Travail et emploi” du Centre pour la recherche et ses applications (CEPREMAP). 
 
La session de Luc Behaghel présentera le vaste programme d’expérimentations de terrain qui a cherché, au cours des quinze dernières années, à identifier les barrières à lever pour permettre l’adoption de technologies agricoles plus productives et enclencher une croissance intensive de l’agriculture familiale en Afrique subsaharienne. Elle détaillera ensuite d’autres travaux expérimentaux récents qui ont mis en avant le rôle des chaînes de valeurs inclusives, où les contrats verticaux entre petits producteurs et acheteurs pallient les défaillances de marché, pour fournir les inputs et les incitations nécessaires aux gains de productivité. 
 

  • Lundi 12 juillet (14h - 15h30 CET)
    Kenneth Houngbedji et Claire Zanuso : « Évaluer les actions d’un bailleur de fonds »

Kenneth Houngbedji est chargé de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD, France) et est rattaché à l’unité Développement, institutions et mondialisation (DIAL) du laboratoire d’économie de Dauphine (LEDa, France). Avant de rejoindre l’IRD, il pilotait des évaluations d’impact à l’Agence française de développement. Ses travaux portent sur l’économie du développement et de l’environnement. Claire Zanuso est responsable de l’équipe en charge des évaluations d’impact à l’Agence française de développement. Ses travaux s’intéressent aux défis du développement urbain et aux enjeux liés à l’emploi des jeunes.

Comment rendre compte des impacts d’actions structurelles financées par un bailleur comme l’AFD, tout en contribuant à la production de connaissances pour améliorer les projets futurs ? C’est à cette question que répondront Claire Zanuso et Kenneth Houngbedji dans cette session en s’appuyant sur des exemples concrets. La présentation détaillera des travaux récents dans le bassin du Congo pour évaluer les impacts de l’amélioration des infrastructures d’eau potable en milieu urbain, notamment sur l’incidence du choléra, et l’appui aux politiques publiques de gestion des forêts.
 

Session 1 - Esther Duflo : session inaugurale « Innovations et développement »

 

Professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Etats-Unis) et co-directrice du Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL), Esther Duflo est lauréate 2019 du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel pour ses travaux sur la réduction de la pauvreté et le développement économique. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Repenser la pauvreté et Economie utile pour des temps difficiles, co-rédigés avec Abhijit Banerjee (MIT).

Sa session inaugurale a posé les éléments clés de la période actuelle, dans un contexte où la crise sanitaire comme le changement climatique touchent durement les pays les plus pauvres. Elle a montré ce que la recherche expérimentale peut apporter comme éléments de réponse aux défis de notre temps, et s’est interrogée sur le rôle que l’aide au développement peut jouer dans le processus d’innovation politique et de construction des savoirs pour le développement.



Session 2 - Leonard Wantchekon : « Comprendre les effets intrinsèques des institutions »

 

Leonard Wantchekon est professeur en sciences politiques et affaires internationales à l’Université de Princeton (États-Unis). Ses travaux de recherche s'intéressent particulièrement aux déterminants historiques et politiques du développement en Afrique, étudiant par exemple l'impact de la traite atlantique ou de la bonne gouvernance sur le développement économique. Il est le président-fondateur de l’African School of Economics au Bénin.

La session de Leonard Wantchekon s’est intéressée à la thématique de la gouvernance et de ses effets sur le développement social et économique. En particulier, elle a montré comment le type d’institutions et la nature des processus de décision, incluant une place plus ou moins grande pour la délibération, ont en soi des effets sur le développement. Dans ce champ relevant traditionnellement de l’économie politique, Leonard Wantchekon a illustré sa présentation avec des exemples de ce que l’approche expérimentale peut apporter.



Session 3 - Pascaline Dupas : « Garantir la santé de base pour tous »

 

Pascaline Dupas est professeur d’économie à l'Université de Stanford (USA). Affiliée au Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL) et au Bureau for Research and Economic Analysis (BREAD), ses travaux portent sur les défis du développement auxquels font face les ménages les plus pauvres, avec un intérêt particulier pour la santé, l'éducation et la bonne gouvernance.

La session de Pascaline Dupas a fait un état des connaissances sur l’accès aux services et produits de santé de base dans les pays à faible revenu. Elle s’est intéressée particulièrement à la question de la prévention, qui est essentielle dans l’amélioration de la santé des populations et constitue un moyen souvent rentable pour diminuer la charge de morbidité. Pourtant, les taux d’utilisation de nombreux produits de santé préventifs efficaces restent bas, et certains des défis à relever pour augmenter leur utilisation ont été exacerbés par la crise sanitaire. Pascaline Dupas a présenté des solutions pour "mieux reconstruire" après le Covid-19 et a débattu des questions en suspens auxquelles la recherche doit répondre pour éclairer les décisions politiques en matière de santé.



Session 4 - Bruno Crépon : « Améliorer l’efficacité des marchés du travail »

 

Bruno Crépon est professeur d'économie à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE, France) et chercheur au Centre de recherche en économie et statistique (CREST, France). Il est co-chair du secteur Marché du travail du Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL).

La session de Bruno Crépon synthétisera les enseignements d’études qui ont été conduites sur différents aspects du marché du travail : recherche d’emploi, rôle des institutions, comportement des entreprises, etc. Elle s'attachera à la compréhension des mécanismes qui sont à l'œuvre, sans quoi aucune construction d’un savoir à portée générale n’est possible. Sera aussi abordée la question de la forte hétérogénéité des impacts et des défis que cela pose pour l’amélioration des programmes.



Session 5 - Luc Behaghel : « Transformer l’agriculture en Afrique subsaharienne»

 

Luc Behaghel est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE, France) et professeur à l'Ecole d’économie de Paris (PSE, France). Affilié au Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL), où il est le co-chair de l'initiative sur l’inclusion sociale en Europe, il est aussi le co-directeur du programme de recherche “Travail et emploi” du Centre pour la recherche et ses applications (CEPREMAP). 

La session de Luc Behaghel a présenté le vaste programme d’expérimentations de terrain qui a cherché, au cours des quinze dernières années, à identifier les barrières à lever pour permettre l’adoption de technologies agricoles plus productives et enclencher une croissance intensive de l’agriculture familiale en Afrique subsaharienne. Elle a détaillé ensuite d’autres travaux expérimentaux récents qui ont mis en avant le rôle des chaînes de valeurs inclusives, où les contrats verticaux entre petits producteurs et acheteurs pallient les défaillances de marché, pour fournir les inputs et les incitations nécessaires aux gains de productivité.



Session 6 - Kenneth Houngbedji et Claire Zanuso : « Évaluer les actions d’un bailleur de fonds »

 

Kenneth Houngbedji est chargé de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD, France) et est rattaché à l’unité Développement, institutions et mondialisation (DIAL) du laboratoire d’économie de Dauphine (LEDa, France). Avant de rejoindre l’IRD, il pilotait des évaluations d’impact à l’Agence française de développement. Ses travaux portent sur l’économie du développement et de l’environnement. Claire Zanuso est responsable de l’équipe en charge des évaluations d’impact à l’Agence française de développement. Ses travaux s’intéressent aux défis du développement urbain et aux enjeux liés à l’emploi des jeunes.

Comment rendre compte des impacts d’actions structurelles financées par un bailleur comme l’AFD, tout en contribuant à la production de connaissances pour améliorer les projets futurs ? C’est à cette question qu'ont répondu Claire Zanuso et Kenneth Houngbedji dans cette session en s’appuyant sur des exemples concrets. La présentation a détaillé des travaux récents dans le bassin du Congo pour évaluer les impacts de l’amélioration des infrastructures d’eau potable en milieu urbain, notamment sur l’incidence du choléra, et l’appui aux politiques publiques de gestion des forêts.

Quand ?
Du Lundi 05 Juillet 2021 au Lundi 12 Juillet 2021
Où ?
En ligne

Lieu de l'évènement

Paris
5 rue Roland Barthes
75012
PARIS