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Ces signatures ont également vu la présence des membres du Gouvernement malagasy dont le Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, M. Niaina Andriantsitohaina, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Suzelin Ratohiarijaona Rakotoarisolo, ainsi que de l’Ambassadeur de France à Madagascar, M. Arnaud Guillois, de l’Ambassadrice de l’Union européenne à Madagascar Mme Isabelle Delattre Burger, et de l’économiste de la Banque Mondiale M. Jean-Pascal Nguessa Nganou.
Ces signatures concernent :
1. Contribuer au rééquilibrage territorial des interventions de l’AFD en finançant des travaux d’investissements dans les 6 villes intermédiaires à Madagascar (PADEVE 2) – projet d’un montant global ≈240 Mds MGA (49 M EUR) financé par la France à travers l’AFD
Les villes secondaires ont peu bénéficié de l’aide extérieure alors que leur attractivité économique (concentration d’activités et bassins d’emplois de proximité pour une population rurale en exode) conduit à une urbanisation rapide et non contrôlée. En lien avec la politique nationale sur l’habitat et l’aménagement du territoire qui vise à rééquilibrer les interventions sur le territoire national, l’AFD soutient le programme d’appui aux villes d’équilibre, porté par le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, qui vise à accompagner ces villes dans leur expansion.
A terme, le projet permettra à 6 villes (Antsirabe, Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga, Diego et Toamasina), d’une population moyenne de 200 000 habitants, de bénéficier de réhabilitations ou de constructions d’infrastructures urbaines (voiries, marchés, canaux de drainage, jardins publics et accès aux services essentiels), qui tiendront compte des enjeux climatiques. Enfin, les capacités d’action des municipalités seront renforcées, dans la continuité de la première phase du projet.
2. Lutter contre l’insécurité alimentaire par des pratiques agricoles durables visant à conserver les écosystèmes forestiers de la Région d’Anosy (Talaky Be) - subvention d’environ 68 Mds MGA (14 M EUR) mis en œuvre par l’AFD sur fonds de l’Union européenne.
Le Projet TALAKY BE s’insère dans une « Initiative Equipe Europe » - Union européenne, France et Allemagne - plus vaste, dans les deux régions du Grand Sud de Madagascar : Anosy et Androy. Le Pacte Vert pour le grand Sud de Madagascar vise à promouvoir une agriculture durable résiliente au changement climatique, respectueuse de l’environnement et pourvoyeuse de ressources et de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le montant total du financement du projet TALAKY BE s’élève à environ 196 Mds MGA (40 M EUR), dont un prêt d’un montant de 98 Mds MGA (20 M EUR) accordé à l’Etat Malagasy en 2023, une subvention de 19 Mds MGA (4 M EUR) accordé à l’ONG NITIDAE en janvier 2024 et la subvention signée avec l’Etat malagasy ce 1er mars 2024.
En lien avec les engagements forts du gouvernement malagasy pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la réduction de la pauvreté dans les territoires ruraux, la préservation de la biodiversité exceptionnelle du pays et la conservation des forêts en tenant compte des enjeux liés aux changements climatiques, le projet TalakyBe, co-financé par la France (à travers l’AFD) et l’Union Européenne, soutiendra le développement des territoires ruraux de 25 communes dans la région d’Anosy. Il soutiendra ainsi la conservation des écosystèmes forestiers et le renforcement de la résilience des populations qui en dépendent.
A travers ces actions, le projet Talaky Be porté par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage accompagne l’adaptation des systèmes de production agricole aux changements climatiques et renforce la résilience des communautés rurales via une gestion participative et durable des ressources naturelles (eau, sols, forêts/biodiversité).
3- Améliorer la productivité et renforcer la résilience des moyens de subsistance des populations en milieu rural dans deux régions à fort potentiel agricole : Alaotra Mangoro et Sofia (PPRM)
Le montant total du programme est d’environ 1 029 Mds MGA (227 M USD), financé par la France à travers un prêt de l’AFD à hauteur de ≈122 Mds MGA (25 M EUR) et par la Banque Mondiale à hauteur de ≈907 Mds MGA (200 M USD).
Les Régions Alaotra Mangoro et Sofia possèdent des conditions climatiques particulièrement favorables à l’agriculture. Toutefois, les indicateurs socio-économiques sont fortement dégradés notamment à cause du changement climatique et l’insuffisance d’infrastructures hydroagricoles.
Ce projet porté par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage permettra d’augmenter le rendement rizicole de 30% dans les deux zones d’interventions et d’accroître le volume de produits commercialisé de 25%. 150.000 personnes dont 35.000 producteurs (dont 30% de femmes) seront accompagnés dans les pratiques agricoles climato-intelligentes et agroécologiques.
Enfin, 61 000 ha de terrain seront gérés durablement par des initiatives incluant reboisement, restauration des sols, lutte contre l'érosion, protection des sources, réhabilitation des périmètres irrigués, et autres mesures connexes.
Ces trois projets s’inscrivent dans la stratégie globale d’intervention de la France à Madagascar en faveur d’investissements contribuant au développement durable, au bénéfice des populations les plus vulnérables et de territoires plus résilients, et dans la stratégie de « Pacte vert » de l’Union européenne.
« Augmenter la résilience des territoires face aux diverses évolutions climatiques, économiques, et sociales parfois brutales est au cœur des priorités du gouvernement. Le MDAT, avec ses partenaires, a pour objectif de faire face à ces défis tout en réduisant le déséquilibre entre les territoires afin qu’aucune commune ne soit exclue du développement. Ces investissements publics en milieu urbain seront portés par le programme PADEVE, et dans les zones rurales à travers deux autres programmes PPRM et Talaky be », a déclaré Franck Michel Niaina ANDRIANTSITOHAINA, Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.
« À travers ces accords de financement, nous établissons les fondations d'une collaboration fructueuse, où notre engagement envers des pratiques agricoles innovantes et durables fusionne avec notre détermination à protéger et à promouvoir la biodiversité, contribuant ainsi à façonner un avenir agricole respectueux de notre environnement pour les générations à venir », a déclaré Rakotoarisolo Suzelin RATOHIARIJAONA, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage
« Le secteur agricole est la principale source d’emplois pour la majorité des Malagasy. Pour sortir la population rurale de la pauvreté, il est crucial d’augmenter les revenus ruraux, en améliorant la productivité et en élargissant l’accès aux marchés vitaux des intrants et des produits. Nous sommes très heureux de collaborer avec l’AFD sur ce projet, car il contribuera à améliorer la production alimentaire, l’accès aux intrants productifs et la gestion durable des ressources naturelles dont dépendent les agriculteurs et les moyens de subsistance ruraux », a déclaré l’économiste de la Banque Mondiale M. Jean-Pascal Nguessa Nganou.
« L’action conjointe et coordonnée de l’Union européenne avec ses Etats membres, en particulier la France et l’Allemagne, est une dimension très importante pour nous. Elle permet d’assurer une masse critique plus importante et suffisante pour être un facteur de changement et d’impact réel sur le terrain, au bénéfice durable de la population de Madagascar. Il s’agit, ensemble, de concrétiser le « Global Gateway », qui est la stratégie de l’Union européenne pour des investissements durables, respectueux des valeurs universelles, dans un esprit de partenariat et d’engagement mutuels », a déclaré Isabelle Delattre Burger, Ambassadrice de l’Union européenne auprès de la République de Madagascar et de l’Union des Comores.
« Ces trois projets témoignent de la volonté de l’AFD d’inscrire son action du côté des autres, au bénéfice direct des populations, qu’elles soient rurales (PPRM, Talaky Be) ou urbaines (PADEVE 2). Ils sont fondés sur des logiques d’équilibre territorial, de co-construction de respect de l’environnement et des ressources naturelles. Ces projets illustrent enfin la démarche partenariale dans laquelle l’AFD s’inscrit résolument : avec Madagascar bien sûr, mais également avec la communauté internationale et les bailleurs de fonds comme l’Union européenne et la Banque Mondiale, avec qui l’AFD est fière de collaborer » , a déclaré Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD.
« Aujourd’hui, on a un exemple à travers ces conventions nouvellement signées, d’une coopération qui apporte des réponses claires aux besoins de la population mais aussi qui s’aligne aux priorités du Gouvernement à travers la Politique Générale de l’Etat. C’est la raison pour laquelle j’exprime mes appréciations encore une fois pour vos contributions respectives et surtout pour cette intelligence collective de se mettre ensemble pour avoir plus d’impacts permettant une réelle transformation sur le terrain. Nous avons un défi majeur pour une véritable décentralisation qui reste une des priorités pour le Gouvernement, et ces projets sont ancrés dans le nouveau paradigme valorisant la territorialisation des politiques publiques. Nous espérons donc que tout ceci aura des impacts concrets dans le quotidien de nos concitoyens avec des changements importants contre la vulnérabilité, contre la pauvreté et que le développement durable tant attendu puisse se concrétiser pas à pas à travers nos contributions respectives », a déclaré Christian Ntsay, Premier Ministre, Chef du Gouvernement Malagasy.
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