Dès 2004, le groupe AFD a considéré que sa mission exigeante de catalyseur de projets de développement durables à l’étranger et dans les territoires ultramarins justifiait la mise en place d’un dispositif d'éthique professionnelle destiné à guider son action et celle des personnes servant au sein du Groupe. Ce dispositif repose sur trois piliers : une Charte d'éthique professionnelle, un comité d'éthique et un conseiller à l'éthique.
Document public, la Charte d'éthique expose de façon concise et explicite les principales références inspirant l'action du Groupe et de ses salariés, les valeurs partagées, les ambitions collectives et les comportements recommandés : sens de l’intérêt général, engagement, intégrité, ouverture, adaptabilité...
Comme l’énonce son article 1er, elle vise à « renforcer l'identité, l'unité et la performance du Groupe, à faciliter la vie professionnelle des salariés, ainsi qu'à préserver le Groupe et les salariés du risque d'atteinte à la réputation ».
« C’est une forme de contrat social entre l'employeur, les salariés et les managers, analyse Yves des Rieux, conseiller à l’éthique. La Charte est tout à la fois garante du sens et de la cohérence de l'action du Groupe et moteur, vecteur de cohésion, force de rappel, incitation permanente à la vigilance et à la transparence ».
Une dynamique de progrès mutuels
Le groupe AFD ne prétend pas avoir raison en matière d’éthique, car sa vérité est subjective et les cultures des pays partenaires peuvent avoir des approches sensiblement différentes. Mais ses valeurs sont fortes et ancrées, et le Groupe est prêt à les partager de façon ouverte avec toutes les parties prenantes, dans une perspective d’échanges et de progrès mutuels.
« Notre démarche se fonde sur la sincérité, la modestie et l’engagement, détaille Yves des Rieux. Nous ne prétendons pas être toujours au meilleur niveau des valeurs et des objectifs ambitieux de notre Charte. Celle-ci est plutôt une cible stimulante dont nous avons la volonté collective de nous rapprocher le plus possible ! »
Ces efforts sont d’ailleurs reconnus : l’agence de notation extra-financière Vigeo Eiris, spécialisée dans l’évaluation des entreprises selon des critères sociaux et environnementaux, a ainsi attribué l’an dernier au Groupe l’excellent score de 74/100. Cependant, rappelle Yves des Rieux, « cette performance ne doit nullement nous faire baisser la garde, mais nous encourager au contraire à garder constamment le même niveau élevé d’exigence. »
Un Comité d’éthique au cœur du dispositif
Cette recherche d’amélioration permanente est soutenue par la présence d’un Comité d’éthique qui nourrit la direction générale et le Groupe de ses réflexions et préconisations sur les sujets éthiques stratégiques et opérationnels qu’il identifie ou qui lui sont soumis. Il est présidé par le directeur général adjoint de l’AFD et composé de membres représentant chaque direction exécutive de l’AFD, sa filiale dédiée au secteur privé Proparco et le CSE, ainsi que du conseiller à l’éthique, soit au total une dizaine de personnes, réunies au moins six fois par an.
Yves des Rieux conclut : « En permettant une réflexion collégiale multi-métiers sur les questions éthiques, le Comité anime le questionnement et la dynamique éthiques du Groupe, renforce leur diffusion au sein des équipes et l’appropriation par tous de cette démarche ».