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indonésie tsunami afd
Ces résultats ont été obtenu grâce au programme conçu dès octobre 2018 par l'Agence française de développement (AFD), l’ONG CCFD-Terre solidaire et le regroupement de pêcheurs indonésiens Kiara.

Le 28 septembre 2018, les côtes de Palu (archipel des Célèbes en Indonésie) sont frappées par un tsunami déclenché par un séisme de magnitude 7,5 au large. Les pertes humaines et matérielles sont importantes, en particulier pour les communautés vivant de la pêche artisanale.

Pour faire face à la situation, l’AFD, l’ONG CCFD-Terre solidaire et Kiara (regroupement de neuf organisations de pêche en Indonésie), lancent dès octobre 2018 un nouveau programme afin de permettre aux populations côtières touchées par la catastrophe de reprendre leur activité dans les meilleurs délais. Deux ans après, où en est-on ?

Renforcer les capacités des pêcheurs

Le projet, qui visait en premier lieu la distribution de bateaux pour remplacer ceux détruits par le tsunami, a rempli ses objectifs : 630 bateaux traditionnels sur 650 ont été livrés début novembre 2020. Les 20 bateaux restants seront livrés d'ici la fin du mois. 500 moteurs ont également été attribués, permettant à 500 familles de pêcheurs de reprendre leur activité de pêche artisanale.

En parallèle, Kiara œuvre à l’amélioration des conditions de travail des pêcheurs, qui ne sont souvent pas informés de leurs droits, en les aidant à obtenir une carte d'assurance. À ce jour, 650 cartes ont été imprimées et 380 distribuées. Elles permettent de faire valoir ses droits, notamment en cas d'accident ou de problème.

Prévenir les risques de catastrophes naturelles

L’objectif du projet est également de mieux préparer les communautés en cas de nouvelle catastrophe, afin de limiter au maximum les dégâts. À ce jour, deux plans d’actions pour la gestion des catastrophes, en prévention et en réaction, ont été élaborés. L’un est consacré aux tsunamis et l'autre aux tremblements de terre.


Lire aussi : Indonésie, les pêcheurs se relèvent du tsunami


Par ailleurs, cinq équipes d'alerte ont été créées dans chaque village ciblé par le projet. Chacune d'entre elles compte quatre membres et vise à diffuser les consignes en cas de risque. Une cartographie des itinéraires d'évacuation, des points de rencontre et des lieux de stockage d'urgence a été réalisée.

Enfin, le projet inclut également des actions de replantation des mangroves, écosystèmes capables de diviser par cinq la force des vagues en cas de tsunami. Les recherches sur le type de mangroves appropriées sont maintenant terminées et les premières plantations seront effectuées début 2021, à la fin de la saison des pluies.

Un contexte fortement marqué par la pandémie de Covid-19

À Palu comme ailleurs, la pandémie de Covid-19 a fortement impacté les populations. Malgré cela, Kiara a poursuivi ses actions pour remplir les objectifs du programme et permettre aux pêcheurs de reprendre une activité le plus rapidement possible. L’ONG a adapté une partie de ses activités : par exemple, les exercices de simulation des catastrophes n’ayant pas encore pu avoir lieu, elle envisage de produire un film de sensibilisation à diffuser dans les villages et les écoles. Elle a également proposé des formations en ligne pour les équipes d’alerte.

« Bravo à CCFD-TS et à Kiara pour ces résultats, d’autant plus impressionnants qu’ils ont été réalisés pendant la période Covid », s’est réjoui Emmanuel Baudran, directeur de l’AFD en Indonésie. Le récent sommet Finance en commun, qui a rassemblé 450 banques publiques de développement du monde entier, a permis de rappeler l’importance de travailler avec les organisations de la société civile pour répondre aux enjeux de développement. Parce qu’il permet de répondre à l’urgence de la situation tout en contribuant aux défis environnementaux et climatiques à plus long terme, ce projet est emblématique de notre collaboration avec ce type d’acteurs en Indonésie. »