La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient prêter main-forte à son homologue nigérien. Au Niger, un pays confronté à une crise majeure dans le secteur électrique depuis plusieurs années, la demande en énergie excède largement l’offre alors que seulement 15 % de la population a accès à l’électricité. Le secteur nécessite des investissements massifs et une réforme de fond.
Dans leur partenariat, signé le 25 novembre 2020, les deux régulateurs, membres du réseau des régulateurs francophones RegulaE.fr, se sont accordés sur un programme ambitieux : revue et proposition d’amélioration du cadre juridique du secteur de l’électricité, et renforcement des capacités de l’ARSE dans ses activités de contrôle des entreprises du secteur électrique.
L’idée de ce partenariat a été lancée entre les présidents des deux régulateurs lors d’une visite en novembre 2019 d’Ibrahim Nomao, directeur général de l’ARSE, à Jean-François Carenco, président de la CRE. L’Agence française de développement, en accord avec l’ambassade de France, a ensuite décidé de financer cette alliance à hauteur de 400 000 euros.
Ce mardi 19 janvier, à l’occasion du premier comité de pilotage entre la CRE, l’ARSE et l’AFD, Catherine Edwige, commissaire et présidente de RegulaE.fr, estimait que « les régulateurs francophones forment déjà un réseau actif. La mise en place d’un partenariat renforcé entre les deux régulateurs vient accélérer cette dynamique et apportera des bénéfices au-delà du Niger. »
Pour Mathilde Bord-Laurans, responsable de la division Énergie de l’Agence française de développement, « l’AFD est très présente au Niger où elle finance deux projets de centrales solaires, des extensions de réseau et le centre de contrôle des réseaux. Un régulateur de l’énergie fort est un gage de santé et de pérennité du secteur électrique, essentiel au développement économique et social du pays. »
Ibrahim Nomao, directeur général de l’ARSE, précise : « Ce partenariat permettra à l’ARSE, de création assez récente, de redynamiser la mise en place d’un cadre opérationnel plus en adéquation avec les missions de l’institution et de renforcer les capacités du personnel dans la régulation des entreprises du secteur énergétique. »