Les besoins de la population mauritanienne en énergie ne sont pas couverts : au lancement du projet, 55 % des urbains et 5 % seulement des ruraux avaient accès à l’électricité. Faute d’interconnexion du réseau, l’accès à ce service est également variable d’une ville à l’autre. Les deux premières métropoles du pays, Nouakchott et Nouadhibou, bénéficient de l’essentiel de la puissance électrique produite par l’opérateur national, la Société mauritanienne d’électricité (Somelec).
À l’inverse, Kiffa, troisième ville du pays avec 42 000 habitants, n’est pas reliée au réseau de la Somelec, tout comme Guérou, qui compte 25 000 habitants. Éloignées de 60 km, les deux communes ne sont électrifiées que par des mini-réseaux isolés alimentés par des générateurs diesel. Or, l’augmentation de la population et de l’activité dans la région entraîne une hausse des besoins : sur la zone de Kiffa-Guérou, on estime que la demande en période de pointe, qui s’élevait à 2,1 MW en 2012, sera de 4,8 MW en 2017 et 6,7 MW en 2022.
L’AFD soutient le déploiement d’infrastructures susceptibles d’améliorer la desserte en électricité dans la région de Kiffa. Le projet s’articule autour de 3 composantes :
- la construction d’une centrale hybride thermique/solaire (6.3 MW) ;
- l’installation d’une ligne d’interconnexion entre Kiffa et Guérou et de postes de transformation moyenne et basse tension dans ces deux villes ;
- le développement des réseaux de distribution électrique de la région et le raccordement des ménages à ces réseaux.
Le projet est estimé à 23,8 millions d'euros. Un prêt de l’AFD de 19 millions d'euros finance les composantes 1 et 2, ainsi que l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Une subvention de 4,8 millions d'euros de la facilité énergie de l’Union européenne finance la composante 3.
Une seconde tranche de 3 MW supplémentaires pourra être envisagée pour répondre à l’augmentation de la population de Kiffa et Guérou et au souhait de la Mauritanie de devenir leader régional dans l’exportation d’énergie propre, notamment vers le Mali et le Sénégal.
- Économie : dans la zone de Kiffa, accès fiable à l’électricité pour un coût compétitif par rapport à celui d’une centrale diesel ; développement des entreprises locales ; création d’emplois
- Social : amélioration des services publics, électrification des ménages
- Environnement : par rapport à un scénario 100 % diesel, limitation de l’accroissement des émissions lié à l’augmentation de la demande
- Institutionnel : projet pilote, et susceptible d’être répliqué, dans le recours aux énergies renouvelables en Afrique subsaharienne

Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Union européenne
Le contenu de cette fiche projet relève de la seule responsabilité de l’AFD et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.
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