À Madagascar, la mortalité maternelle est élevée et stagne autour de 478 décès pour 100 000 naissances vivantes depuis deux décennies, et la mortalité néo-natale est en hausse au cours de ces cinq dernières années (26 pour 1 000 naissances vivantes). De même, le taux de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans est l’un des plus importants dans le monde : 53 % souffrent d’un retard de croissance. Aujourd’hui, huit femmes meurent chaque jour suite à un accouchement. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce retard : les crises politiques, les inégalités entre les régions, la faiblesse des budgets publics consacrés à la santé (20 $ par habitant), les barrières à l’accès aux soins, la sous-utilisation des services de santé et un management global défaillant.
Mis en œuvre depuis 2013, le projet d’appui à la santé maternelle et infantile (PASMI) a pour objectif de renforcer la disponibilité, l’accessibilité et la qualité des services de prévention et de soins en santé maternelle et infantile. Par ailleurs, ce projet a vocation à contribuer à l’amélioration de la disponibilité des médicaments et matériels nécessaires aux soins. Pour cela, le projet s'est concentré sur deux axes :
Le renforcement de la qualité des services de santé maternelle et infantile par :
- Des formations aux personnels encadrants et soignants en matière de soins obstétricaux, de planification familiale (pose de dispositifs intra-utérin, comme les stérilets, ou de contraceptifs sous-cutanés), mais aussi en matière d'accompagnement et de supervision.
- La mise à niveau des infrastructures et des équipements.
- La sensibilisation de la population pour faire changer les habitudes en matière d'hygiène et d'alimentation essentiellement, mais aussi pour modifier les pratiques et encourager, par exemple, aux consultations prénatales même quand il n'y a pas de complications apparentes.
L’amélioration de la disponibilité des médicaments et des matériels de santé par :
- La fourniture de ces médicaments et matériels en santé maternelle et infantile comme des seringues, des pansements, des compresses, etc.
- L’appui à la centrale d'achat de médicaments SALAMA pour leur stockage et leur transport.
- L’assurance de leur qualité.
Au total, 303 agents communautaires et 205 personnels de santé ont été formés dans le cadre de ce projet.
Par ailleurs, plusieurs établissements de santé ont été appuyés pour leur réhabilitation, leur équipement et la formation de leur personnel :
- 28 centres de santé de base (plus petit échelon dans la hiérarchie du système de santé à Madagascar, il y en a un par quartier).
- 23 cabinets de médecins généralistes communautaires.
- 5 centres hospitaliers de districts ou de région.
On estime à 778 958 personnes sur une population de 1,4 million, le nombre de bénéficiaires de ce projet répartis dans les deux communes d’intervention (Itasy et Bongolava).
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