Depuis 1960, la valeur ajoutée par actif agricole a diminué de 1 % par an avec pour conséquences une augmentation des importations et une aggravation de la pauvreté en milieu rural. Chaque année, Madagascar doit importer entre 200 000 et 500 000 tonnes de céréales, ce qui représente 5 à 15 % de ses besoins. La principale production est le riz, mais les autres céréales (maïs), les tubercules (manioc, patate douce), les légumes et les différentes filières d’élevage (parmi lesquelles le zébu revêt une importance particulière, y compris culturelle) aboutissent à des systèmes de production diversifiés.
Le gouvernement malgache a élaboré en 2008 une stratégie de services agricoles mettant en place des centres de services et des fonds régionaux de développement pour répondre aux besoins du secteur. En parallèle, la rénovation de l’ensemble du système de formation initiale et continue dans le secteur est en cours. Cependant, le peu d’outils de veille et d’information rend l’appréhension des réalités du secteur difficile.
Lancé en 2011, le Projet d’appui aux politiques et stratégies de développement Agricole, qui est arrivé à terme courant 2016, visait à améliorer la pertinence, l’efficacité et la mise en œuvre des stratégies de développement agricole en matière de services, d’information et de formation, en vue d’augmenter le professionnalisme et la productivité du secteur agricole.
Pour cela, quatre volets composaient ce projet :
- Développer les services aux agriculteurs : consolidation du réseau de Centres de Services Agricoles dans trois régions de Madagascar et abondement d’un Fonds Régional de Développement Agricole au Vakinankaratra.
- Pérenniser le système d’information sur le secteur rural : valorisation et diffusion des données en direction des décideurs politiques et professionnels.
- Appuyer la Stratégie nationale de formation agricole (SNFAR) : mise en place d’une assistance technique résidentielle de 2 ans.
- Permettre de mobiliser des cofinancements en soutien de l’État malgache.
Depuis 2011, 45 000 agriculteurs de la Région du Vakinankaratra, dans 81 communes ont pu profiter de ce programme. La réforme de la formation agricole et rurale est engagée dans quatre régions (Atsinanana, Analamanga, Amoron’i Mania et Menabe). Un premier guide au métier d’exploitant agricole a été écrit et validé par la commission nationale de Formation agricole et rurale. Des bulletins et notes thématiques sur le riz, le maïs et le manioc ont été élaborés et diffusés aux acteurs du milieu rural, permettant une meilleure connaissance des secteurs.
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