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L’AFD contribue de manière significative au développement humain durable en Guinée en l’appuyant dans sa lutte contre l’épidémie d’Ebola, notamment par la mise en place d’un nouveau centre de traitement en Guinée forestière.
Contexte

L’épidémie de fièvre à virus Ebola, qui touche pour la première fois l’Afrique de l’Ouest, continue de se répandre face à l’incapacité des systèmes de santé à contenir sa progression. La Guinée est le deuxième pays le plus affecté, avec 1 825 cas et 1 096 décès au 7 novembre 2014, soit une mortalité de 60 %. La faiblesse du système de santé guinéen explique en partie l’incapacité des autorités sanitaires à maîtriser cette épidémie malgré une très forte mobilisation d’acteurs (ONG, organisations internationales, etc.) tels que Médecins sans frontières (MSF), la Fédération internationale de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge guinéenne, le Center for Disease Control and Prevention d’Atlanta et les agences des Nations unies (United Nations Children’s Fund – Unicef –, Organisation mondiale de la santé – OMS –, United Nations Fund for Population Activities – UNFPA) sous la coordination de la United Nations Mission for Ebola Emergency Response (UNMEER). Pour autant, peu d’organisations sont aujourd’hui compétentes pour prendre en charge l’isolement et le traitement des patients dans des structures adaptées.

Descriptif

Cette aide budgétaire ciblée contribue au financement de la mise en place de l’équipement et de l’appui au fonctionnement d’un centre de traitement des malades Ebola (CTE) à Macenta (Guinée forestière), où se situe le foyer le plus actif (environ dix nouveaux cas par jour). Ce CTE vient compléter l’offre de prise en charge (deux centres pour tout le pays actuellement gérés par MSF au centre hospitalier universitaire de Donka, à Conakry, et à Gueckedou, en Guinée forestière).

La France a répondu positivement à la demande d’appui du président de la République de Guinée en confiant la gestion de ce CTE à la Croix-Rouge française (CRF). L’admission précoce dans un CTE augmente les chances de survie des malades Ebola, permet de les isoler et de rompre les chaînes de transmission, notamment la contamination du personnel soignant. La nécessité d’une sécurité absolue des soignants impose un standard de prise en charge médicale simple (traitements oraux si possible, perfusions limitées au maximum, pas de sondes de gavage, d’oxygénothérapie, etc.) mais très rigoureux où le fonctionnement et la gestion sont extraordinairement complexes. Le contrôle de l’infection impose des procédures strictes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sans rupture des approvisionnements en eau, chlore, intrants, avec une gestion des déchets adaptée, etc.

Le bon fonctionnement d’un CTE relève pour l’essentiel de la logistique et accessoirement du médical. La CRF bénéficie de l’appui de Médecins sans frontières (MSF) pour la construction du CTE, la formation du personnel et l’appui au démarrage.

Impacts
  • Interruption de la progression de l’épidémie d’Ebola en Guinée et réduction des impacts sanitaires, économiques et sociaux.
  • Augmentation d'un tiers de la capacité actuelle d’isolement et de traitement des malades du virus Ebola en Guinée.
  • Impact significatif sur la dynamique de l’épidémie et prévention d'une crise de plus grande ampleur, comme celle frappant actuellement la Sierra Leone et le Liberia.
15/10/2014
Date de début du projet
Macenta
Localisation
5 000 000
EUR
Montant du financement
Populations de Guinée
Bénéficiaires