En 2013, la République centrafricaine (RCA) s’est enfoncée dans une crise profonde qui a abouti à la prise du pouvoir par une coalition de factions armées. En décembre 2013, la France et l’Union africaine sont intervenues pour faire cesser les combats et protéger les populations civiles. Depuis avril 2014 une mission de maintien de la paix a été déployée sur l'ensemble du pays.
Déjà importantes avant la crise, les violences sexuelles sont utilisées dans le cadre du conflit comme un instrument visant à terroriser et punir les populations civiles. Le nombre de victimes ne cesse de croître quand bien même une grande partie ne sont pas recensées faute de structures et de services adaptés. Selon les rapports d’incidents sur les civils (Nations unies), l’impunité entourant ces crimes et la déliquescence des structures sociales (famille, communauté etc.) risquent d’accroître encore la fréquence et la gravité des violences dans les années à venir.
Forts de leur expérience commune en République démocratique du Congo, la Fondation Pierre Fabre, la Fondation Panzi RDC, la Fondation Dr Denis Mukwege et l’Institut francophone pour la justice et la démocratie ont décidé de s’unir à nouveau, avec l’appui financier de l’AFD, pour mettre en place une prise en charge des victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre à Bangui.
Les quatre piliers du projet s'inspirent du modèle de « guichet unique » développé par l’hôpital Panzi (dirigé par le Dr Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 à Bukavu en République démocratique du Congo) :
- prise en charge médicale : créer un système de référencement des victimes, renforcer le plateau technique et les compétences du personnel du service de gynécologie obstétrique et de la maternité de l’hôpital de l’Amitié à Bangui
- prise en charge psychosociale : renforcer les capacités de l’unité de soins psychiatriques et réaliser des campagnes de sensibilisation grand public
- accompagnement juridique : renforcer les compétences et les capacités d’accueil de l’association des femmes juristes, créer un système informatisé sécurisé des dossiers et accompagner les victimes dans les procédures
- réinsertion sociale : renforcer les compétences et les capacités d’appui aux victimes (formation aux activités génératrices de revenus).
- 3 240 victimes prises en charge sur 4 ans
- Garantir un accès gratuit de qualité aux services
- Lutter contre l’impunité et contribuer à réduire les violences
- Protéger les victimes des discriminations et des intimidations des auteurs
- Permettre la réinsertion sociale et économique des victimes
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