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La plaine de Boudnib, territoire aride vulnérable aux changements climatiques, accueille des exploitations de dattes en plus en plus nombreuses. Une dynamique soutenue par le Maroc qui souhaite développer l’agriculture dans la zone des oasis. Le projet entend appuyer ce développement tout en promouvant une agriculture irriguée productive et durable, résiliente aux aléas climatiques et respectueuse de la ressource en eau.
Contexte

Historiquement, dans la plaine de Boudnib, au sud-est du Maroc, la seule agriculture possible est celle qui se confine dans les oasis à proximité des oueds. La dégradation des infrastructures d’irrigation et des villages, due notamment à de fortes crues des oueds, ainsi que le morcellement du foncier font de ces oasis des zones de déprise, abritant une population vulnérable et candidate à l’émigration. C’est aussi l’une des régions les plus fortement affectées par le changement climatique.

Depuis quelques années, la région est traversée par une dynamique économique nouvelle, soutenue par l’État dans le cadre du « Plan Maroc Vert ». Des exploitations de grande taille se développent à l’extérieur des zones oasiennes, puisent l’eau dans la nappe profonde et visent à produire intensivement une datte (variété Madjhoul) destinée au marché intérieur haut de gamme et à l’export. Ces domaines devraient générer entre 5000 et 7000 emplois et produire jusqu’à 40 000 tonnes de dattes par an. À terme, le Maroc pourrait ainsi devenir l'un des premiers producteurs mondiaux de dattes.

Néanmoins, ces opportunités ne pourront se matérialiser durablement sans la garantie d’un équilibre territorial et la promotion d’un élan économique inclusif, en particulier pour la population oasienne et la bonne gestion de la ressource en eau pour assurer son exploitation durable.

Descriptif

Le projet a pour but d’améliorer la résilience aux changements climatiques et la durabilité du développement agricole dans la plaine de Boudnib, en promouvant une agriculture irriguée productive et durable ; en améliorant la résilience de l’agriculture oasienne face aux changements climatiques et en contribuant à la préservation de la ressource en eau souterraine.

Le barrage de Kaddoussa, en cours de construction, permettra de mobiliser des ressources en eau de surface à destination de l’agriculture. Le projet, situé à l’aval du barrage, est structuré selon les composantes suivantes :

  • infrastructures hydrauliques sécurisant l’agriculture à l’aval du barrage ;
  • dynamisation de l’économie oasienne et adaptation aux changements climatiques ;
  • mesures transversales d’accompagnement pour la durabilité.

Le projet abordera en outre les questions d’inégalité de genre dans les oasis à travers une approche holistique de développement social, visant à améliorer les conditions de vie (accès aux services) et de coexistence entre femmes, hommes et jeunes au sein des oasis (activités collectives).

Impacts

Le projet permettra de rendre durable une dynamique économique transformationnelle dans la plaine de Boudnib et pour le Maroc. La redynamisation de l’économie oasienne et son adaptation aux changements climatiques permettront un développement territorial équilibré.

Le transfert d’une ressource en eau renouvelable depuis le barrage et la contribution du projet à la préservation de la ressource souterraine renforceront les conditions d’émergence d’un système hydraulique global permettant l’exploitation durable des ressources en eau de la plaine de Boudnib.

29/06/2017
Date de début du projet
Région du Drâa-Tafilalet
Localisation
Outils de financement
41 000 000
EUR
Montant du financement
En cours
État
Ministère de l’Agriculture et des Pêches maritimes
Bénéficiaires