La Bolivie, avec plus de onze millions d’habitants, est riche en ressources hydriques, bien que son territoire soit hétérogène et avec d’importants contrastes d’une région à l’autre. Indépendamment des résultats obtenus en matière de couverture en eau potable, qui ont rendu possible l’accès à cette ressource pour plus de 9 millions de boliviens, la gestion et la gouvernance de l’eau en contexte de changement climatique sont des défis importants pour le pays.
Contexte
La zone métropolitaine de Cochabamba, composée de sept municipalités, est la troisième ville de la Bolivie et le lieu de vie d’un million et demi d’habitants. En raison d’un exode rural croissant, sa population devrait doubler d’ici 2040, selon les estimations. Le climat de la région est sec et les ressources en eau de surface y sont rares. L’eau de consommation vient majoritairement d’un aquifère de plus en plus dégradé et dont la capacité de recharge est insuffisante, ce qui provoque des problèmes aigus de pénuries d’eau.
L’AFD finance, dans cette région de la Bolivie, le programme d’eau potable Misicuni – Sacaba. Il s’agit de la construction d’une des lignes d’adduction associée au système multi-usages Misicuni (énergie, eau potable et irrigation). Ce projet, emblématique pour la Bolivie, vise à résoudre les problèmes de pénurie d’eau dans l’axe métropolitain de Cochabamba.
Descriptif
Le Programme Misicuni - Sacaba a comme objectif de réduire la vulnérabilité hydrique de la région métropolitaine de Cochabamba, et contribuer à une gestion intégrale des services d’eau potable. Le but est d’améliorer l’accès aux services d’eau potable de qualité pour environ 450 000 habitants de trois communes de l’axe métropolitain de Cochabamba, d’ici 2036 : Tiquipaya, Cochabamba et Sacaba. En outre, ce projet promeut le développement des capacités des opérateurs d’eau associés à ce Programme, comprenant deux composantes :
Composante 1 - Infrastructure :
La construction de la Ligne d’adduction n°1 (25 km, DN 800 mm) est prévue de la station de potabilisation Jove Rancho vers Tiquipaya, Cochabamba et Sacaba, en plus de la construction d’une station de pompage, de réservoirs de stockage, de ramifications, et de réseaux primaires d’eau. Par ailleurs, des prestations de services de supervision, de suivi environnemental et social, et des études détaillées d’ingénierie sont aussi prévues.
Composante 2 - Assistance technique :
Cette deuxième composante permettra de renforcer les capacités des institutions bénéficiaires et des acteurs clés, pour aider à la durabilité des investissements et la réalisation concrète des impacts souhaités. Elle comprend l’assistance technique, les équipements et les investissements pour améliorer l’efficacité de la distribution, gérer le renforcement des capacités et développer des mesures de sensibilisation à la consommation d’eau.
Impacts
- Réduction de la vulnérabilité hydrique de la région de Cochabamba ;
- Amélioration de l’accès aux services d’eau potable de qualité pour 450 000 habitants d’ici à 2036 ;
- Promotion de la participation active de la population (surtout des femmes) au travers d’activités de sensibilisation aux pratiques d’hygiène ;
- Renforcement des capacités des opérateurs d’eau et des institutions associées au projet.
15/03/2019
Date de début du projet
Secteurs
Cochabamba
Outils de financement
44 150 110
EUR
En cours
Entreprise Misicuni
Municipalités de Cochabamba, Tiquipaya et Sacaba
SEMAPA
EMAPAS
-
sur la même région
-
sur le même thème
BiodiversitéEau et assainissementOUGANDA Améliorer la desserte en eau potable dans le Grand Kampala
Eau et assainissementÉnergiePour une meilleure répartition des usages des eaux du bassin Congo-Oubangui-Sangha
-
sur le même outil financier
Mobilités et transportsInfrastructuresUn partenariat public-privé pour mettre en place un transport en commun en site propre
