Le développement local et la décentralisation sont des priorités de l’État guinéen. Par l’amélioration des services de base fournis aux populations et le développement économique des territoires ruraux, ce projet contribue à la réduction de la pauvreté et des inégalités spatiales et sociales.
Contexte

Plus de la moitié des 11,5 millions de Guinéens vit sous le seuil de pauvreté et l’espérance de vie ne dépasse pas 55 ans. En zone rurale (70 % de la population), 36 % des enfants souffrent de malnutrition chronique (18 % en ville) et le taux d’alphabétisation est d’à peine 20 % (contre 60 % en ville). Alors que la population augmente de 3,2 % par an, l’accès à des services sociaux de base de qualité, notamment dans les campagnes, est un enjeu de taille pour le pays. Le secteur agricole contribue à 20 % du PIB et emploie 80 % de la population active. La production est essentiellement vivrière et assurée par de petites exploitations familiales. Les cultures d’exportation (café, cacao…) sont peu développées et seules 5 % des terres agricoles sont cultivées en permanence. Le potentiel de croissance agricole est considérable mais freiné par la faiblesse des infrastructures, l’insécurité foncière, l’enclavement et des techniques d’exploitation peu productives qui dégradent les ressources (sols, forêts).

Descriptif

Le gouvernement guinéen a fait de la décentralisation l’un des principaux leviers du développement. Le programme a pour objectif de doter les communes rurales de Guinée des capacités requises (humaines, techniques, financières) pour réaliser les missions qui leur sont transférées par la décentralisation.

Trois phases ont été mises en œuvre depuis 2002 :

  • La première phase du programme (2000-09), financée par la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l’AFD (32,8 M€), a couvert 159 communes et financé plus de 1 000 micro-projets (éducation, santé, agriculture…).
  • La seconde phase (2009-14, 27,7 M€) a étendu la couverture à l’intégralité du territoire (304 communes rurales). Elle a financé la réalisation d’infrastructures de base, renforcé la gouvernance locale et les compétences des communes et accompagné les réformes de la décentralisation. Le Programme d'appui aux communautés villageoises (PACV) est progressivement devenu la référence nationale en matière de développement local et d’appui à la décentralisation.
  • La dernière phase (2015-2018, 15 M€ de l’AFD) entend consolider et pérenniser les acquis du PACV par la mise en place d’un dispositif national de financement et d’accompagnement technique des collectivités locales.
Impacts
  • Amélioration des conditions de vie des populations et du développement économique des territoires ruraux par le financement d’infrastructures de base et marchandes.
  • Amélioration de la gouvernance locale par la professionnalisation et une plus grande transparence des communes.
  • Renforcement du lien social et de la légitimité de l’institution communale grâce aux principes de concertation et de participation de tous, notamment des populations vulnérables dont les femmes, à la définition des enjeux et priorités et à la gestion des infrastructures collectives.

Chiffres clés :

  • 7,7 millions de personnes touchées.
  • 304 communes appuyées.
  • 1 800 micro-projets financés.
01/01/2002
Date de début du projet
01/01/2018
Date de fin du projet
17 ans
Durée du financement
Outils de financement
33 000 000
EUR
Montant du financement
Communautés villageoises de Guinée
Bénéficiaires