Principal pôle urbain de l’Est guyanais, la commune de Saint-Georges-de-l’Oyapock, qui s’étend sur 2 320 kilomètres carrés, se situe sur la rive gauche de l’Oyapock, à 60 kilomètres de son embouchure, et à environ 200 kilomètres à l’est de Cayenne. Elle occupe une position géographique stratégique en tant que porte d’entrée du Brésil. En face, sur l’autre rive, se trouve la ville brésilienne d’Oiapoque. Saint-Georges est accessible par la route depuis 2003, et l’ouverture prochaine du pont sur l’Oyapock laisse présager une intensification des échanges (jusqu’ici majoritairement fluviaux) avec le Brésil et un développement urbain accru. La population de Saint-Georges s’élève à 4 129 habitants selon le dernier recensement de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) datant de 2009. Plus de la moitié (52,8 %) de la population a moins de 20 ans. La croissance démographique extrêmement rapide (entre 7 et 9 % par an) devrait porter le nombre d’habitants à près de 17 000 d’ici 2025, entraînant des défis majeurs en termes de mutation du territoire. Dans le cadre du schéma directeur d’assainissement de Saint-Georges élaboré en 2008 et de l’objectif du plan de développement de la commune de 2010 qui prévoit notamment un important accroissement de la population, la commune a engagé des travaux de réalisation d’une nouvelle lagune d’assainissement. Ce projet, qui était indispensable pour rénover et développer les équipements et les réseaux d’assainissement de la collectivité, a permis d’améliorer le cadre de vie de la population, de diminuer les risques sanitaires et de retrouver des eaux de baignade de qualité, afin de faire de la Guyane une terre reconnue de développement durable. Cette opération (3,8 millions d’euros) a été financée en totalité par des subventions diverses, dont 2,4 millions d’euros au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). La commune avait reçu une avance 50 % de cette subvention européenne et a sollicité l’AFD pour le préfinancement du solde restant à percevoir de l’Europe.
Compte tenu des besoins de la commune dans le domaine de l’assainissement, liés d’une part au retard important accumulé et d’autre part à la forte évolution démographique, l’investissement dans la collecte et le traitement des eaux usées constituait l’une des priorités de la municipalité de Saint-Georges. Les principales composantes concernaient :
- les études (maîtrise d’œuvre, études préalables, géotechnique…) ;
- les terrassements et les voiries ;
- la création de réseaux souples ;
- l’équipement de la lagune.
Les travaux engagés par la municipalité ont permis la création d’une lagune composée de quatre bassins de traitement, pour une capacité de 6 500 équivalents-habitants et extensible à 11 500 autres, la mise en œuvre de réseaux structurants d’eaux usées, permettant le raccordement des secteurs nord de la ville à cette lagune, et la structuration du bourg sur les secteurs d’exécution nord de la ville.
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