Renforcement de la resilience des quartiers urbains de kinshasa – Projet TO PETOLA

Le projet de renforcement de la résilience des quartiers urbains de Kinshasa – TO PETOLA vise à renforcer la résilience urbaine des quartiers de N’danu, Salongo et Abattoir soumis au risque d’inondation et au risque sanitaire et d’accompagner l’adaptation au changement climatique grâce à une meilleure gouvernance urbaine et une gestion partagée des services urbains essentiels avec les communautés.

Contexte

Le traitement des déchets est un défi majeur à Kinshasa. Près de 10 000 tonnes de déchets solides sont produites quotidiennement par les ménages, dont près de 70% de nature organique. Actuellement le centre d’enfouissement technique de M’pasa reçoit moins de 1% des déchets produits dans l’agglomération. Dans la zone d’intervention du projet, l’essentiel des déchets produits par les ménages est jeté dans les rivières, incinéré, sert de remblai aux habitations ou à l’édification de digues, dans l’optique de réduire l’exposition au risque d’inondation.

En décembre 2015, des inondations ont entraîné la mort de 31 personnes de la rivière N’djili, laissé plus de 20 000 ménages sans abri et privé les 2/3 de la ville d’eau potable. Les inondations sont amplifiées par l’accumulation des déchets ménagers qui empêchent le bon écoulement des eaux et de ses affluents. Les autorités de la Ville de Kinshasa ont décidé d’intervenir en aval de la rivière N’djili dans les communes périphériques de Limete (quartiers N’danu et Salongo) et Masina dans le quartier d’Abattoir.

La précarité des quartiers de N’danu, Salongo et Abattoir et l’absence de services essentiels exposent davantage leurs populations à l’épidémie de COVID-19 qui sévit en RDC depuis le mois de mars 2020. En complément des mesures prises par le gouvernement congolais avec le soutien des partenaires techniques et financiers pour contrôler l’épidémie des actions rapides et ciblées seront conduites dans ces quartiers extrêmement vulnérables aux risques épidémiologiques.

Descriptif

Le projet TO PETOLA vise à accompagner la société civile dans la précol-lecte, le tri et la réduction des déchets ménagers afin de lui permettre, grâce à un renforcement des capacités et une structuration sociale, d’assurer par la suite l’entretien des berges, des voiries et des drains atte-nants en lien avec les autorités kinoises, ainsi que de renforcer les capaci-tés des structures sanitaires situées dans le périmètre du projet dans la lutte contre la pandémie COVID-19.

Ce projet répond à deux objectifs spécifiques et un objectif transversal: (i) réduire l’exposition au risque d’inondation de ces quartiers ; (ii) réduire l’exposition au risque sanitaire en créant les conditions préalables à la mise en place d’un système de pré collecte des déchets ménagers et à la lutte contre l’épidémie de COVID-19 ; (iii) assurer la structuration sociale des quartiers et une meilleure gouvernance urbaine grâce à la gestion parta-gée de la collecte des déchets et des services urbains essentiels.

L’implication des populations sera recherchée, en utilisant notamment comme vecteur d’animation et de mobi-lisation des activités sportives.
Le projet est conduit en coordination étroite avec le projet KIN ELENDA financé par la Banque mondiale qui concerne les périmètres amonts des quartiers TO-PETOLA et traite la chaîne aval de transport et d’enfouissement des déchets sur le site de M’pasa réaménagé.

Impacts

La qualité de vie et de santé des 80 000 habitants des quartiers N’danu, Salongo et Abattoirs de Kinshasa s’améliorera significativement suite à un service d’assainissement géré en toute sécurité ;
l’aménagements/équipements de gestion (prévention/réduction) du risque d’inondation ;
une protection contre les inondations périodiques par un assainissement et la protection des berges de la rivière N’djili ;
une longueur additionnelle du réseau de drainage construit/réhabilité ;
une longueur additionnelle de voirie ren-due praticable en toute saison par des véhicules légers ;
au nombre d’homme-jours de travail créés à l’occasion des travaux ;
sur le volet lutte contre le COVID 19 près de 250 000 personnes ont pu être sensibili-sées aux risques épidémiologiques, 180 prestataires de soins formés et 10 formations sanitaires appuyées.