Prioritaire pour l’État cubain, la santé est l’un des principaux secteurs d'activité du pays ainsi que le premier secteur d'exportation. L’ensemble des services de santé fait l’objet d’un financement et d’une organisation logistique entièrement publics. Dans les années 1980, des investissements massifs ont permis d’assurer une très bonne couverture territoriale des services médicaux et hospitaliers. De même, un important soutien politique et financier a été apporté à l’industrie pharmaceutique et biotechnologique, devenue secteur de pointe. Cela a contribué à la réputation du système cubain, mondialement connu pour ses résultats, pour la qualité de la formation de ses professionnels et pour la gratuité et l’universalité de l’accès aux soins.
Ce système est aujourd’hui confronté à une pénurie de certains médicaments et à l’obsolescence des équipements médicaux. La chute du camp socialiste et la crise économique qui s’en est suivie à Cuba, ajoutée à l’embargo américain, ont eu pour conséquence de contraindre les importations et notamment celles de matières premières pharmaceutiques ainsi que l’approvisionnement en équipements biomédicaux et en fournitures médicales. De ce fait, la nécessaire mise à niveau et la modernisation d’un certain nombre de services de santé n’a pas pu être effectuée. Plus largement, cette situation entrave la capacité de l’État à répondre efficacement aux nouveaux défis de santé publique du pays, au premier rang desquels la prévalence grandissante des maladies chroniques (cancers, diabète et maladies cardiovasculaires) et le risque d’émergence et de réémergence de certaines maladies infectieuses.
Le projet a pour objectif de mettre à niveau et de renforcer les capacités de l’Institut de néphrologie (INEF), l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK) et l’Institut national d’hygiène, épidémiologie et microbiologie (INHEM) pour :
- accroître et moderniser les services néphrologiques dans le pays
- développer les capacités d’analyse, de diagnostic et de surveillance des maladies infectieuses et renforcer les capacités du pays dans la réponse aux épidémies vectorielles
- et améliorer les capacités de contrôle sanitaire et environnemental du pays.
Le financement sera affecté principalement à l’acquisition d’équipements médicaux et de mobilier de laboratoire. Il permettra également de financer l’amélioration des standards de certaines activités de laboratoire ainsi que le renforcement de capacités du personnel de chacun des trois instituts ciblés par le projet.
À travers la mise à niveau de ces trois instituts, le projet contribuera au développement de la qualité et de l’expertise de la médecine cubaine. Il permettra également une prise en charge améliorée des patients souffrant de pathologies chroniques et une réduction des vulnérabilités de la population cubaine et régionale aux maladies infectieuses via le renforcement des capacités d’analyse, de surveillance et de contrôle épidémiologique.
Enfin, le contrôle de la qualité des aliments et de l’hygiène du milieu permettra l’atteinte de standards internationaux, indispensable au bien-être de la population cubaine et au développement des zones touristiques de l’île.
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