Le réseau routier ivoirien, autrefois fierté du pays, est aujourd’hui parmi les plus dégradés d’Afrique. Près de 90 % du linéaire a dépassé sa durée de vie théorique. Cet état de dégradation est le fruit de dix ans de sous-investissement, entre 2000 et 2010, dont les conséquences majeures aussi bien au niveau économique que social ont été une augmentation du coût du transport, une réduction des échanges entre les différentes régions du pays et l’appauvrissement des populations rurales.
En 2012, les besoins de financement ont été évalués à 1 500 milliards de FCFA (2,3 milliards d'euros) pour la remise en état d’un réseau prioritaire d’environ 33 000 km. Il faut y ajouter environ 100 milliards de FCFA (150 millions d'euros) pour l’entretien annuel.
Dans la continuité du premier contrat de désendettement et de développement (C2D 2012-2015), le programme se concentre essentiellement sur les routes interurbaines et comprend le financement de différents volets de la stratégie du ministère des Infrastructures économiques qui fixe trois niveaux d’intervention :
- La sauvegarde du réseau.
- Le renforcement du réseau.
- La reconstruction / le développement du réseau.
Les différentes actions prévues :
- Réhabilitation de la "route du nord", section entre Bouaké et Ferkessédougou (232 km), épine dorsale du pays qui le connecte avec le Burkina Faso et le Mali.
- Réhabilitation du Pont Houphouët Boigny sur la lagune Ebrié (372 m) à Abidjan, avec la reprise des fondations et le renforcement du tablier.
- Construction du pont de Bettié (190 m) sur la rivière Comoé, pour permettre le désenclavement de la région de Bettié.
- Construction de 14 ponts métalliques sur des axes ruraux.
- Sauvegarde immédiate du réseau via des travaux de point-à-temps sur 400 km.
- Amélioration des conditions de circulation routière à Abidjan via des travaux de signalisation horizontale et verticale.
- Appui institutionnel et technique.
Le programme est mis en œuvre par une Cellule de suivi de projet (CSP) basée au sein du ministère des Infrastructures économiques, maître d'ouvrage, qui s'appuie sur l'Ageroute en tant que maître d'ouvrage délégué.
- Rétablissement d’un niveau de service minimum sur certains grands axes stratégiques.
- Une meilleure intégration régionale avec le Burkina Faso et le Mali.
- Réduction des temps et des coûts de trajet des marchandises et des populations.
- Désenclavement de zones rurales et de quartiers urbains.
- Amélioration de la circulation dans la ville d’Abidjan.
- Sauvegarde du patrimoine routier grâce au financement de l’entretien routier.
Restaurer et développer le secteur routier ivoirien - Liens -
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