Alexandrie est la deuxième ville d’Égypte avec une population de près de 5 millions d’habitants. La ville compte plusieurs stations d’assainissement dont la plus importante est celle d’Alexandrie Est, avec une capacité de traitement de 800 000 m³/jour. Actuellement, les boues produites par cette station d’assainissement subissent un processus de déshydratation mais pas de traitement. Les boues sont transportées par camion sur une distance de 45 km vers une décharge surnommée « 9N », située à Nagaa Abou Bessissa au sud-ouest de la ville. Cette décharge, inaugurée en 1997, suscite de nombreuses plaintes de la part de la population environnante à cause des nuisances qu’elle génère (odeurs, insectes, serpents) et arrive bientôt à saturation. En l’absence de solution alternative, les boues produites par la station d’épuration d’Alexandrie Est devront être transportées vers un site encore plus éloigné, situé à 70-80 km.
L'objectif du projet est la construction d'une unité de traitement des boues par digestion anaérobie (ou méthanisation) dans la station d’épuration d’Alexandrie Est. Cette unité sera construite sur un terrain vide existant d’une surface de 12 feddans (50 400 m² environ) qui se trouve dans l’enceinte de la station et inclura un nouveau réservoir pour l’épaississement des boues, des digesteurs, des gazomètres ainsi qu’une unité de cogénération.
La finalité de cette unité de traitement est la réutilisation des boues produites par la station dans le but de générer de l’électricité et des revenus tout en contribuant à :
- Réduire l’impact environnemental du traitement des eaux usées, y compris en termes de lutte contre le changement climatique par la réduction des émissions.
- Contribuer à l’équilibre économique et financier du secteur à Alexandrie.
- Minimiser les nuisances pour les riverains de la station et de la décharge actuelle.
La maîtrise d’ouvrage du projet est l’Autorité de construction pour l’eau potable et l’assainissement (CAPW), agence d’exécution publique placée sous la tutelle du ministère de l’Habitat, des Infrastructures publiques et des Communautés urbaines.
- Réduction de 30 % à 35 % de la quantité de boues produites.
- Génération d’électricité (de 110 000 à 160 000 kWhe/jour) grâce au biogaz produit par le traitement des boues, permettant à la station d'atteindre l'autosuffisance électrique à hauteur de 60-70 %.
- Création de débouchés commerciaux pour les boues produites grâce à leur vente comme engrais aux agriculteurs.
Une telle unité serait la première en Égypte hors du Caire et pourrait servir de catalyseur en encourageant l’État à créer des unités similaires à travers le pays.
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