Les conditions de déplacement sont extrêmement difficiles autour et à l’intérieur d’Antananarivo, capitale économique et politique malgache. Elles pèsent sur le développement économique de l’agglomération et sur celui du pays tout entier, mais aussi sur le quotidien des 2,6 millions d'habitants de la communauté urbaine.
Dans les années 2000, différents projets de planification urbaine ont été lancés et la priorité a été donnée à un projet de rocade reliant les routes nationales et devant permettre au trafic interurbain de contourner la ville.
Plusieurs tronçons ont été créés entre 2003 et 2006. En 2005 notamment, l’AFD a financé la construction d’une partie de la rocade dans le cadre du projet d’aménagement du marais Masay. Néanmoins, les tronçons existants ne suffisent plus à répondre aux besoins des usagers. La zone urbaine à l’est de l’agglomération est extrêmement encombrée. De nombreux poids-lourds y transitent vers la capitale ou d’autres régions et leur passage dégrade la voirie. Ce trafic ne cessant de s’intensifier, il était nécessaire de prolonger la rocade pour désengorger le centre-ville.
La prolongation de la rocade urbaine au nord-est et à l’est vise à améliorer la productivité économique de la capitale Antananarivo et son accessibilité interne et externe, et donc à contribuer au développement économique de Madagascar.
Il s’agit en effet de faciliter les déplacements urbains internes à l’agglomération, notamment entre les zones situées au sud et à l’est et celles au nord, à la fois grâce aux trafics que va pouvoir supporter directement le prolongement de la rocade urbaine, mais aussi grâce au soulagement des autres voiries internes permis par l’existence de ce nouvel axe. Il s’agit aussi de faciliter son insertion dans le pays à travers la fluidification du trafic interurbain en provenance et à destination des principales provinces et ports de Madagascar.
Le projet prévoit enfin de préparer un programme d'aménagement urbain concerté et maîtrisé aux abords de la future rocade ainsi complétée.
En termes de développement économique, le projet aura des impacts positifs aussi bien sur l’offre de transport que sur les usagers qui auront un meilleur accès aux emplois et aux services ; sur les opérateurs économiques, employeurs ou ayant besoin de services de fret plus efficaces, à l’échelle locale comme nationale, au sein du triangle Tana – Tamatave – Antsirabe et enfin sur les ports du pays.
L’étude envisagée dans le cadre du projet doit, au-delà, permettre une réflexion concertée, technique (gestion des remblaiements et donc de la prévention des inondations), réglementaire et économique en vue d’un développement maîtrisé le long de la rocade.
La réalisation des travaux puis l’augmentation prévisionnelle du trafic rendent au global le projet globalement émissif en CO2 (mais son intensité kilométrique diminuera). Cependant, l’étude de développement des zones adjacentes à la rocade intègrera la problématique des inondations et devra permettre de prévoir des mesures destinées à atténuer les effets de celles-ci.
Le projet comporte enfin un certain nombre d’appuis aux acteurs publics du secteur des transports qui contribueront à renforcer la qualité de sa gouvernance et plus globalement la mobilité dans la capitale.

Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Union européenne
Le contenu de cette fiche projet relève de la seule responsabilité de l’AFD et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.
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