À la fin de la 1re République, les indicateurs du système éducatif guinéen étaient parmi les plus faibles au monde. Des réformes structurelles ont été menées par la 2e République entre 1985-1990 mais la qualité de l’enseignement reste médiocre. Les différentes concertations sectorielles et les états généraux ont abouti à l’établissement d’un Rapport d’État du système éducatif national (RESEN) en 2005. Sur la base de ces travaux, le gouvernement guinéen a mis en place le Programme sectoriel de l’éducation (PSE) en 2008, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur. La mise en œuvre du programme a souffert de difficultés politiques et techniques ayant occasionné une restructuration en 2010 suite à la réduction du financement du Partenariat mondial pour l'éducation (PME) de 117 MUSD à 64 MUSD, le départ du fonds commun de la KfW (banque de développement allemande) en 2011, l’engagement de l’AFD ayant été maintenu à 12 M€ et entièrement décaissé.
L'objectif du projet : la scolarisation universelle équitable à l’horizon 2015.
Il a été construit autour de 3 volets :
- Accès : atteindre un taux d’accès en 1re année de 100 % en 2010 pour un taux d’achèvement primaire de 88 % en 2015 à travers le développement de la carte scolaire, la sensibilisation des communautés, la construction/réhabilitation/l'équipement d’infrastructures et l’accompagnement de l’enseignement privé.
- Qualité : développement du préscolaire, fiabilisation de la formation initiale et continue des maîtres du primaire, des enseignants du secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et du supérieur et poursuite de l’implantation du cursus licence-maîtrise-doctorat (LMD).
- Gestion : renforcement des instances (centrales et déconcentrées) de pilotage du PSE, appui technique dans les domaines de la construction, de la formation professionnelle et de la gestion des changements institutionnels, renforcement des capacités des ministères de l’Éducation et des autres acteurs du système éducatif.
En dépit d’une restructuration sévère subie par le PSE en 2010 à cause des difficultés politiques et techniques, des résultats significatifs et encourageants ont été obtenus :
- Meilleure couverture scolaire au primaire (le taux brut de scolarisation est passé de 78 % en 2006 à 84 % en 2013).
- Construction de salles de classes (2 617 salles de classes réceptionnées sur 2 689 prévues soit un taux de 97 %).
En revanche, la scolarisation des filles et dans les zones rurales a moins progressé, passant respectivement de 71 % à 74 % et de 60 % à 64 % sur la même période. Le taux d’achèvement du primaire a stagné à 59 %. Des efforts restent à fournir pour atteindre l’objectif de scolarisation universelle, éducation inclusive et de qualité. Le gouvernement a décidé avec l'appui de ses partenaires de poursuivre l’amélioration de l’offre éducative à tous les niveaux. Un nouveau programme intérimaire "PSE 2015-2017" est en instruction avec la participation de l’AFD (11 M€), du PME (37,8 MUSD) et de l’Unicef (1 MUSD) dans un nouveau fonds commun et d’autres bailleurs hors fonds commun. Sur la base du recensement général réalisé en 2014, un nouveau RESEN sera établi.
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