Emploi décents pour les ouvrières de zones industrielles du Vietnam (Nouveau Rêve)

Les deux membres français du consortium s’appuient sur leurs partenaires vietnamiens sur le terrain : 

• Le CDI (Center for Development and Integration) : association vietnamienne fondée en 2005, le CDI s’est spécialisé dans les problématiques de droit du travail, aux moyens d’actions des ouvrières et ouvriers ou bien par des actions de plaidoyer institutionnel. Il est l’interlocuteur privilégié des entreprises pour les formations dans le projet et le formateur principal des bénéficiaires dans le cadre de leurs négociations auprès du ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales du Vietnam.

   

• École Vocationnelle Économique et Technique de Bắc Thăng Long (BTL) : BTL est un établissement public de formation professionnelle créé en 2002. BTL forme des élèves qui vont souvent, par la suite, travailler dans les usines. BTL a déjà mis en œuvre plusieurs programmes d’insertion professionnelle et de formation pour les travailleuses et travailleurs migrants.

Depuis les années 90, le Vietnam connaît une croissance fulgurante qui s’est accompagnée de la création de nombreuses zones industrielles (ZI), où travaillent plusieurs milliers d’ouvriers et d’ouvrières. Malgré plusieurs signatures de conventions internationales liées au travail décent, les conditions de travail dans les usines restent précaires, notamment pour les travailleurs migrants internes, et en particulier les femmes, qui bénéficient d’un accès limité à la santé, aux assurances et à la formation. 

De plus, la transition numérique priorisée par le pays risque de mener ces travailleuses à manquer d’information et de formation nécessaires pour accéder aux services publics dématérialisés et répondre aux nouvelles exigences du marché de l’emploi.

Le projet, mis en oeuvre par les ONG Batik Internationale et le GRET, vise une amélioration concrète des conditions de travail des ouvrières migrantes dans les ZI grâce au développement de l’accès aux services publics et à la santé, conjugué à une approche de renforcement des capacités numériques. 

Ce projet entend améliorer durablement les conditions de travail des ouvrières migrantes par une approche à 3 niveaux : 

• En accompagnant les entreprises locales des ZI dans l’intégration des normes internationales et nationales.
• En renforçant le lien social et le bien-être des ouvrières, à travers l’amélioration de l’accès aux consultations de santé physique et mentale et une mise en réseau interprovinciale des travailleuses et travailleurs.
• En augmentant les possibilités d’accès des travailleuses et travailleurs à des opportunités d’emploi décentes grâce au renforcement de leurs capacités et à une meilleure information via des solutions numériques.  

Le projet MUM renforce l’accès aux services publics, à la santé et la formation numérique des ouvrières migrantes dans le but d’améliorer leurs conditions de travail, leur bien-être et leur employabilité. 800 ouvrières et ouvriers seront visés par des activités renforcement des capacités, ainsi que 5 entreprises locales qui seront accompagnées dans l’intégration de normes internationales relatives au travail décent. 

L’environnement direct des travailleurs et travailleuses sera aussi ciblé lors d’événements culturels destinés à renforcer le lien social dans les zones industrielles. Cela représente près de 3 200 personnes.