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Madagascar, sixième pays le plus pauvre du monde, a connu des crises politiques répétées depuis son accession à l’indépendance en 1960, conduisant à un recul spectaculaire du revenu par habitant depuis lors. Le retour de la stabilité politique depuis 2014, confirmé par la première transition politique démocratique et pacifique intervenue en 2018 et le retour au pouvoir de l’ancien chef de l’État Andry Rajoelina, a permis le réengagement progressif de la communauté internationale et le retour de la croissance. L’économie malgache, soutenue par une démographie dynamique et une demande intérieure croissante, a aussi su tirer profit de ses avantages comparatifs (richesses naturelles, faible coût de la main-d’œuvre et bonne connexion à haut débit urbaine) et a vu se développer les secteurs orientés vers les exportations. La croissance connaît ainsi une accélération depuis 2016 sur un rythme moyen de 4,3 % par an, tirée par l’extraction minière ayant contribué à un cinquième de la croissance du produit intérieur brut (PIB) entre 2015 et 2018. Après une croissance pour 2019 estimée à 4,8 %, la crise économique mondiale liée à la pandémie de la Covid-19 devrait mettre un coup d’arrêt temporaire à cette dynamique. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) d’octobre 2020, Madagascar devrait entrer en récession en 2020 à hauteur de -3,2 % contre 5,2 % de croissance initialement prévue, à cause de la chute de la demande mondiale, en particulier du ralentissement des industries textiles et minières ainsi que du tourisme. La croissance ne devrait cependant pas se trouver durablement affectée, et une reprise est attendue en 2021 à hauteur de 3,2 %. Madagascar dispose de nombreux atouts, qui pourraient permettre un rattrapage économique et une sortie progressive de la pauvreté.

pdf : 701.44 Ko
auteur(s) :
Colin SUBTIL
collection :
Macrodev
issn :
2116 - 4363
pages :
49
numéro :
33
disponible aussi en : fr
701.44 Ko (pdf)
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