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Atlas Afrique, éducation
Dans son « Atlas de l'Afrique AFD » publié fin août 2020, l'Agence française de développement (AFD) interroge les dynamiques en cours sur le continent. À travers une carte inédite, zoom sur la progression de la durée de scolarisation en Afrique qui a effectué un bond depuis les années 1950.

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La progression est spectaculaire. Alors qu’en 1950 un adulte avait passé en moyenne moins de 2 ans sur les bancs de l’école dans la plupart des pays d’Afrique (le pourcentage d’enfants scolarisés était alors très faible), il y restait en 2017 entre 6 et 8 ans. De grands écarts persistent néanmoins à l’échelle du continent, par exemple entre le Niger (moins de 2 ans de scolarisation en moyenne), et le Gabon (plus de 8 ans).

Les systèmes éducatifs africains ont accompli des progrès considérables pour accueillir les nouvelles générations à l’école, en particulier les filles, et allonger la scolarité des jeunes. La part des dépenses publiques consacrées à l’éducation est, pour nombre de pays d’Afrique, parmi les plus élevées au monde. Elle s’élève à 18,5 % en moyenne sur l’ensemble du continent, contre 14 % à l’échelle mondiale.


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Véronique Sauvat, responsable de la division Éducation à l’AFD : « Si la mobilisation en faveur de l’éducation pour tous depuis 2000 a porté ses fruits, les efforts doivent être poursuivis, en particulier en faveur de l’accès et de l’allongement de la scolarisation des filles. L’éducation secondaire est davantage un facteur d’émancipation pour les filles et les femmes que l’éducation primaire, en termes d’insertion professionnelle mais également de comportements relatifs à la fécondité ou au mariage précoce.

Aujourd’hui encore, en Afrique subsaharienne, 4 millions de filles et 2 millions de garçons n’auront jamais l’opportunité d’apprendre à lire et à écrire. C’est la région du monde où les rendements de l’éducation (le gain financier futur d’une année de formation supplémentaire) sont les plus importants, pour les garçons comme pour les filles, et ce pour les cycles primaire, secondaire et supérieur. Ce rendement des études sur le marché du travail est particulièrement important pour les filles. Beaucoup de progrès restent à accomplir, mais les réalisations éducatives de l’Afrique subsaharienne sont très encourageantes dans une perspective de long terme et nécessitent d’être soutenues. »

 


couverture atlas« Atlas de l'Afrique AFD », Pour un autre regard sur le continent africain, éditions Armand Colin, 25 euros.