Ce prêt budgétaire de 60 millions d’euros de l’AFD s’inscrit dans le cadre de la poursuite du financement « Santé en commun » accordé en juin 2020 qui visait, par un appui budgétaire de 40 millions d’euros, à soutenir le plan de réponse sanitaire et social des autorités rwandaises.
Le présent appui budgétaire vise d’une part à contribuer à hauteur de 40 millions d’euros à la mise en œuvre du plan global de réponse sanitaire (détection, prise en charge des cas de Covid-19, soutien logistique et en ressources humaines à la campagne de vaccination nationale, information et sensibilisation grand public, continuité des soins pour l’ensemble de la population) ; d’autre part, à apporter un soutien additionnel de 20 millions d’euros aux mesures de protection sociale permettant de limiter les effets de la crise sur les populations les plus vulnérables.
Déjà touché par la première vague de la pandémie au printemps 2020 pour laquelle le Rwanda s’était doté d’un plan national de réponse sanitaire et social, le Rwanda a fait face une seconde vague à l’hiver 2020. En réponse, les autorités rwandaises – par l’intermédiaire du ministère de la Santé et du Rwanda Biomedical Center (RBC) en son sein, ont mis en place en mars 2021, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les partenaires internationaux, un nouveau plan sanitaire pour l’année 2021, qui comprend le plan national de vaccination. Les autorités se sont données pour objectif d’atteindre 60 % de leur population vaccinée d’ici la fin 2022.
Si la mortalité liée au Covid-19 a pu être maîtrisée par des mesures de confinement rapides et efficaces, les conséquences sociales et économiques, notamment pour les travailleurs précaires du secteur informel, sont mal connues. Mais certains indicateurs, notamment l’incapacité d’une partie de la population à renouveler leur adhésion aux mutuelles de santé, font craindre un appauvrissement généralisé de certaines catégories, les mesures de protection sociale prenant alors tout leur sens.