La France et la République de Madagascar s’engagent pour la gestion durable des écosystèmes Côtiers dans la région de Diana

En 50 ans, Madagascar a perdu près de la moitié de ses forêts et se situe à la quatrième place du classement mondial en perte de couverture arborée. Conscient de l’exceptionnelle richesse de son territoire et des enjeux de protection, le gouvernement malgache s’est engagé en 2003, lors du Congrès Mondial des Parcs à Durban, à tripler la superficie des aires protégées du pays. Cet engagement a été renforcé en 2014 à l’occasion du Congrès des Parcs à Sydney, actant la création définitive des aires protégées et leur gestion durable. La Grande Île compte aujourd’hui 126 aires protégées couvrant une superficie de plus de 7 millions d’hectares et représentant 13 % de son territoire.

La conservation des ressources naturelles et la résilience des écosystèmes et des sociétés au changement climatique constituent l’un des principaux axes d’intervention de l’AFD à Madagascar et dans la région Océan Indien, avec la volonté de concilier les enjeux de protection et de développement économique des communautés locales. Plus de 60 millions d’euros ont été engagés à cet effet en faveur de la biodiversité et du climat. L’AFD accompagne en direct les gestionnaires de14 aires protégées dans leur effort de structuration et pérennisation et contribue en parallèle au capital de la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité à Madagascar (FAPBM). 

Ce mardi 16 mai 2023, le FFEM, à travers l’AFD, et le ministère de l’Économie et des Finances ont signé la convention de financement du projet BATAN, d’un montant en subvention de 2 millions d’euros (environ 9 milliards d’Ariary). Le projet s’inscrit dans la continuité du projet de renforcement des aires protégées et de développement local dans la région Diana, le projet KOBABY (2019-2024) « qui prend soin » selon le dialecte local. Mis en œuvre par la direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) de la région Diana, avec l’appui d’une assistance technique, pour une durée de trois ans, le projet BATAN mettra l’accent sur la gestion durable des écosystèmes côtiers des baies d'Ambaro, de Tsimipaiky, d’Ampasindava et de l’Archipel de Nosy-Be. Il sera structuré autour de trois composantes : 

• « Pêche durable en zone BATAN » - Développer une pêche plus durable dans la zone BATAN avec et au bénéfice des professionnels de la petite pêche  et de la pêche artisanale,
• « Gestion durable des mangroves en zone BATAN » - Contribuer à la restauration de l'écosystème de mangroves de la zone BATAN et à sa gestion durable,
• « Approche "paysage" à Nosy-Be et sur les îles alentours » - Réaliser des actions de démonstration (concernant à la fois les volets pêche, mangrove, tourisme, énergie), à Nosy-Be et dans la zone proche, pour une gestion et exploitation durable des ressources naturelles en lien avec les communautés.

Ce projet s’inscrit dans la nouvelle stratégie 2023-2026 du FFEM qui entend, guidé par les engagements de la France, renforcer son action pour promouvoir l’innovation en faveur de la protection de l’environnement mondial et du développement durable. L’objectif est, entre autres, de soutenir les solutions fondées sur la nature pour protéger les écosystèmes aquatiques et côtiers et restaurer leurs fonctions régulatrices. Depuis 1994, le FFEM accompagne plus de 89 projets sur cette thématique et a engagé plus de 116 millions d’euros à travers le monde.

Contacts presse :
Monsieur Rinah RAZAFINDRABE du ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD),

Antoine FAVREAU, responsable communication Océan Indien à l’AFD