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Alors que s’ouvre aujourd’hui à Paris le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, une soixantaine d’institutions financières remettent leurs propositions pour améliorer le financement d’infrastructures répondant à l’urgence sociale, économique et aux enjeux climatiques dans les pays émergents et en développement.

Des institutions financières pour des infrastructures plus durables dans les marchés émergents et en développement


Dans le cadre de la préparation du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, les dirigeants et experts d’une soixantaine d’institutions publiques et privées réfléchissent depuis plus de trois mois aux moyens de renforcer l’investissement dans les infrastructures durables, en particulier dans les pays émergents ou en développement.

Co-présidé par Khadem AlRemeithi, Directeur exécutif du département des Infrastructures chez ADIA, le fonds souverain émirien à Abu Dhabi, et par Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD et président d’IDFC, un club rassemblant 27 banques publiques nationales ou régionales dans le monde, le groupe de travail a échangé les leçons tirées des expériences réussies dans des contextes différents. Le groupe a remis ses conclusions et recommandations ce 22 juin.

Alors qu’une part importante de l’humanité n’a toujours pas accès à une eau potable, à une source d’électricité, à des moyens de transport, ou encore à une école ou un centre de soin situé à proximité, le groupe rappelle que les moyens financiers à mobiliser pour combler le déficit d’infrastructures est immense: plus de 6000 Mds USD par an.

Si l’on ajoute que près de 80% des émissions de gaz à effets de serre sont liées aux infrastructures énergétiques, de transport, de construction ou d’eau et d’assainissement, on comprend l’importance de financer des infrastructures qui répondent non seulement aux enjeux sociaux, mais aussi économiques et climatiques.

Des recommandations pour une meilleure mobilisation des financements publics et privés 


Sur la base des expériences les plus réussies et d’initiatives en cours de préparation, le groupe a fait 5 grandes recommandations : 

  1. Les expériences réussies ou en cours en faveur notamment de la transition énergétique ont conduit les acteurs publics comme privés à soutenir le renforcement les politiques publiques des pays, en particulier pour l’élaboration de plans d’investissement à long terme et de cadres contractuels clairs, transparents et équilibrés entre les risques pris et le retour sur investissement.
  2. Devant le constat que le nombre de projets préparés est l’un des principales contraintes au développement des infrastructures, le groupe a mis un accent particulier sur le besoin de renforcement des capacités locales de préparation et de structuration de projets d’infrastructures adaptés aux besoins urgents et capables de résister au temps et aux catastrophes naturelles. 
  3. A l’échelle régionale, le groupe soutient le développement de projets d’infrastructures régionales (interconnections des réseaux électriques, transport, gestion des grands bassins versants…) et plus innovant, sur la création de plateforme de syndication de prêts et de marchés secondaires d’infrastructures, permettant d’attirer de nouveaux investisseurs de long terme (fonds de pensions, assurance) et de renforcer le rôle des développeurs dans les phases de préparation et de construction.
  4. A l’échelle globale, le groupe plaide pour un renforcement des outils de partage des données et des risques. Il a en particulier appelé à une poursuite des financements publiques pour les projets financièrement peu rentables mais à fort impact social ou climatique. Le groupe a insisté sur le déploiement plus important des outils de garanties des risques (politiques, crises, conversion en monnaie locale) des banques multilatérales. Il a aussi appelé à opérationnaliser le partage des données de défaut de paiement du consortium des banques publiques GEMs , avec les agences de notations, permettant aux acteurs privés de mieux apprécier le risque réel.
  5. Conscient de l’intérêt de faire converger les agendas des banques publiques de développement, en faveur d’une plus grande mobilisation du secteur privé, et des acteurs privés, en faveur des Objectifs du développement durable (ODD), le groupe a conclu à la poursuite du dialogue, lors du sommet Finance en Commun, qui aura lieu à Carthagène du 4 au 6 septembre, et lors de la COP28, qui aura lieu aux Etats Arabes Unis, du 30 novembre au 12 décembre, 2023. 


Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) et président d’IDFC : « Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial nous le rappelle : nous avons besoin d’investir massivement dans des infrastructures de qualité, inclusives, résilientes et qui répondent aux besoins urgents et de long terme des populations et de la planète, pour atteindre les ODD. Cet investissement massif nécessite de mobiliser les forces conjointes des banques publiques de développement et des investisseurs privés: les travaux du groupe de travail que j’ai eu l’honneur de co-présider à Khadem AlRemeithi, ont été un moment fort d’échange et de dialogue entre acteurs publics et privés, nationaux, régionaux et internationaux : nous allons le poursuivre ! ».
 
Khadem AlRemeithi, Directeur exécutif du département des Infrastructures de l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) : « Les infrastructures durables sont essentielles à la réalisation des objectifs de développement durable(ODD), en particulier dans les pays émergents et en développement. Pour combler le déficit d’investissement de mille milliards de dollars dans les infrastructures durables, il faut mobiliser toutes les sources de financement publiques et privées, à grande échelle. Au cours des derniers mois, nos discussions approfondies entre acteurs publics et privés ont montré quelles solutions existantes, basées sur des expériences réussies, peuvent être reproduites, adaptées et étendues. » 

 


Contact Presse : Marianne Périquoi-Macé – periquoimacem@afd.fr - +33761183252