L'objectif du prêt non souverain est de renforcer la TDB dans son rôle de banque régionale de référence pour le financement vert dans la région qu'elle couvre en Afrique orientale et australe. La facilité permettra d'accroître l'offre de financement climat de la TDB, en contribuant directement à la réalisation des objectifs définis dans les contributions nationales (NDC) des pays membres de la banque en matière d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, et en conformité avec les projets et investissements pour les Objectifs de développement durable dans les pays où elle opère.
La majeure partie de la facilité (80 %) sera consacrée au financement de projets climatiques éligibles, selon les principes établis par l'International Development Finance Club (IDFC) et les banques multilatérales de développement (MDB) : des projets qui encouragent les efforts visant à réduire ou limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) ou à améliorer la séquestration des GES, ou qui soutiennent des projets d'adaptation et des activités liées au secteur. Les 20 % restants visent à répondre avec plus de flexibilité aux besoins de ressources à long terme de la TDB pour ses activités de financement. Ils permettront de financer des projets compatibles avec l'Accord de Paris de 2015 et qui contribuent aux ODD, dans d'autres secteurs tels que les télécommunications, la santé ou l'éducation.
Cette ligne de crédit permettra d'accroître et de démultiplier l'offre de financements verts sur une vaste zone du continent africain et contribuera ainsi au développement économique durable et plus particulièrement à : la croissance économique (développement industriel et création de nouveaux secteurs) ; la réduction de la facture énergétique ; la sécurité de l'approvisionnement en énergie ; et la création d'emplois à tous les stades de la chaîne de valeur. Les infrastructures favorisant l'adaptation contribueront également à améliorer la résilience des pays au changement climatique.
De même, la facilité contribuera à la réduction des inégalités - y compris celles induites par le changement climatique - en créant des emplois directs et indirects dans les pays bénéficiant du financement AFD. Les populations locales bénéficieront des emplois à court terme créés par les projets mis en œuvre. Les projets énergétiques favoriseront également l'accès des populations à l'électricité tout en réduisant la dépendance des pays bénéficiaires à l'égard des combustibles fossiles.
« En tant que membres de l'IDFC, l'AFD et la TDB s'efforcent d'aligner les flux financiers sur l'agenda climatique ainsi que sur les ODD », a déclaré Admassu TADESSE, président et directeur général de la TDB. « Avec aujourd'hui plus de 70 % de notre portefeuille énergétique consacré aux énergies renouvelables, notre partenariat renforcé avec l'AFD permettra à la Banque d'accélérer encore ses efforts d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, et de donner un nouveau souffle à l'élan mondial et régional qui stimule le développement à faible émission de carbone dans nos États-membres ».
Le directeur de l'AFD au Kenya, Ghislain de Valon, s’est fait l'écho de cette affirmation : « La TDB et l'AFD suivent la même voie, en accélérant volontairement la mise en place d'un financement vert pour les infrastructures en Afrique, car l'opportunité est bel et bien présente de changer le paradigme et de renforcer l'utilisation des énergies renouvelables et les investissements dans le domaine du changement climatique, dans les pays qui suivent déjà cette tendance universelle. Il faut deux partenaires de longue date comme l'AFD et la TDB pour s'engager dans cette voie audacieuse, mais nous sommes vraiment convaincus que ce financement permettra des réalisations solides et l'atteinte des objectifs liés aux ODD. »
La relation entre la TDB et l'AFD a aujourd'hui huit ans : lancée par un programme d'assistance technique en 2012, qui a conduit à la signature, en 2017, d'un premier accord de crédit d'un montant de 75 millions de dollars pour financer des infrastructures de développement. Assorti d'un nouveau programme d'assistance technique dédié au renforcement du financement du climat et des évaluations environnementales et sociales, il a permis à son tour la signature de cette nouvelle facilité.
Contacts presse :
- AFD : Bérénice Oreyo-Pierronnet
- TDB : Anne-Marie Iskandar