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Décembre 2020 : l'AFD soutient 13 nouveaux projets d'ONG françaises
L’AFD a approuvé le 15 décembre 2020 l’attribution de près de 14 millions d’euros de subventions à treize OSC françaises. Ces financements permettront la mise en œuvre de nouveaux projets dans les domaines de la protection de l’enfance, l’appui à la jeunesse et à l’insertion professionnelle, la lutte contre les inégalités notamment au Sahel, le développement urbain durable et l’accès à l’énergie, les migrations et le lien avec les diasporas, la lutte contre le sida, ainsi que l’appui au monde associatif en France et la sensibilisation à la solidarité internationale.

► Retrouvez l’information complète des décisions de financement du comité ONG de l'AFD du 15 décembre 2020 en cliquant ici.

 

Projets de terrain

  • SOS Village d’enfants - Projet ARPEJ « Approche régionale pour la protection de l’enfance et de la jeunesse », Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Togo

SOS Villages d’enfants contribue à une meilleure prise en compte des droits de l’enfant au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Togo, où les enfants et les moins de 25 ans représentent jusqu’à 65 % de la population. En dépit d’un cadre légal et d’une organisation institutionnelle favorable aux droits de l’enfant, de nombreux obstacles persistent notamment en raison d’une faible application et opérationnalisation de la règlementation. Le programme permet de former et d’accompagner l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance (communautés locales, acteurs publics et privés, débiteurs d’obligation des sept zones d’interventions). ARPEJ favorise également la prévention directe des risques et la protection des filles et garçons vulnérables.  

  • ASMAE – Promouvoir les droits à l'éducation, la protection et l'autonomisation des jeunes, Burkina-Faso, Madagascar, Liban, Égypte, Philippines 

Le programme d’ASMAE vise à améliorer les conditions de vie de jeunes âgés de 10 à 22 ans et à promouvoir les droits à l'éducation, la protection et l'autonomisation de jeunes de ces cinq pays, en appuyant et renforçant leurs capacités comme celles des partenaires locaux qui les accompagnent.

Il contribue à améliorer l’accès des jeunes à une scolarité et à des formations professionnelles adaptées, avec un accompagnement de qualité tout au long de leurs parcours. Par ailleurs, le projet souhaite promouvoir un environnement protecteur, sensible aux inégalités de genre, qui s’appuie sur des activités de prévention développées avec les jeunes, à destination de leurs familles et de la communauté dans son ensemble.  

  • Frères des Hommes - Former pour transformer, Sénégal, Rwanda, République démocratique du Congo, Haïti, Pérou, France (phase 2)

Le programme vise à renforcer les organisations de la société civile et à mobiliser les populations afin qu’elles contribuent à la transformation durable de la société. Il rassemble sept organisations locales et deux organisations françaises et se décline en trois niveaux : un appui aux populations et aux acteurs dans les pays via des projets participatifs contribuant aux ODD ; un accompagnement dédié aux organisations de la société civile locale et l’animation d’un collectif d’acteurs de la société civile engagés pour le changement social. 

Il traite en particulier des thématiques suivantes : agriculture paysanne et pratiques agro-écologiques, artisanat informel et entrepreneuriat féminin, insertion socioprofessionnelle de jeunes déscolarisés, lutte contre les inégalités femmes-hommes, participation citoyenne, préservation de l’environnement. 

  • GRDR - Maîtrise et adaptation des villes intermédiaires de la moyenne vallée du fleuve Sénégal (MAVIL), Mauritanie, Mali, Sénégal 

Le programme vise à accompagner la transition urbaine de sept villes de la moyenne vallée du fleuve Sénégal, en réponse aux défis démographiques, sociaux et climatiques. Il cherche à favoriser l’émergence de villes attractives, accueillantes, accessibles et résilientes. Pour cela, il combine la production d’outils territoriaux d’aide à la décision, des appuis à la maîtrise d’ouvrage des villes et des formations sur les enjeux de leur territoire, en particulier la croissance urbaine et l’adaptation aux changements climatiques.

Le projet permet également d’améliorer l’accès aux services essentiels, via des micro-projets urbains à fort impact social. 

  • ATIA – Consolider et développer le réseau d’institutions de microfinance inclusives à Madagascar

Ce projet propose de renforcer l’accès aux services bancaires et financiers de 38 000 ménages précaires pour promouvoir et soutenir le développement d’activités génératrices de revenus. Le projet se déroule dans les communes rurales excentrées de six régions de l’île.

Il accompagne la structuration du réseau partenaire d’institutions de microfinances (IMF) malgaches sur l’adaptation au changement climatique et permet d’améliorer et d’étendre l’accès à l’offre de services et d’accompagnement financiers pour les plus vulnérables.

  • Oxfam France – Renforcer les bonnes pratiques et les mobilisations citoyennes en faveur de politiques publiques adaptées à la réduction des inégalités au Sahel

Le projet entend renforcer le dialogue et la collaboration entre les OSC et les États et favoriser la lutte contre les inégalités au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Sénégal. Il soutient la société civile des quatre pays dans sa capacité de dialogue, d’interaction et de contrôle des politiques publiques. Il s’organise en trois axes : renforcer la collaboration entre les OSC et les autorités locales pour améliorer l’accès aux services essentiels ; accompagner la société civile pour un débat démocratique sur les finances publiques, une demande de redevabilité accrue et une meilleure utilisation des ressources publiques, et augmenter la participation des femmes et des jeunes dans un environnement civique plus favorable.

Le projet est aussi décliné à l’échelle régionale ouest-africaine pour porter auprès des acteurs régionaux (G5, CEDEAO) et internationaux un plaidoyer sur l’accès aux services de base, la sécurisation de l’espace civique, pour des politiques fiscales justes ou encore sur la place des femmes et des jeunes dans le débat public. Un volet en France intègre également du plaidoyer et des campagnes destinées aux citoyens français et aux acteurs de la coopération.

  • Entrepreneurs du monde (EdM) – Promouvoir l’accès à l’énergie domestique et productive pour les plus démunis (phase 3), Burkina Faso, en Haïti, au Togo, aux Philippines et au Cambodge

Ce projet permet à 96 000 familles vulnérables et en situation de précarité énergétique d’avoir accès à des solutions énergétiques performantes et abordables, d’améliorer leurs conditions de vie et de développer l’économie locale, tout en préservant l’environnement. Entrepreneurs du monde soutient cinq programmes : Nafa Naana au Burkina Faso, Palmis Enèji en Haïti, Mivo Energie au Togo, Pteah Baitong au Cambodge et Até Co aux Philippines, qui deviendront à terme des entreprises sociales autonomes et viables. Avec l’appui d’EdM, ces programmes ont développé une offre d’équipements de cuisson et d’éclairage propres, des mini-réseaux électriques, associés à des réseaux de micro-entreprises franchisées assurant la distribution « au dernier kilomètre », ainsi qu’une offre de formation et de services financiers adaptés.

Face à l’essor de la migration de jeunes Guinéens, aux difficultés des autorités guinéennes à traiter du sujet, et au besoin de concertation des associations et collectivités françaises en charge de leur accueil, le projet ORMI propose d’intervenir en Guinée et en France et d’accompagner la société civile dans les réponses qu’elle apporte à la migration des jeunes guinéens.

  • Institut Belleville - Soutenir l’action syndicale en matière économique et sociale pour favoriser le travail décent en Afrique de l’Ouest (phase 3)

Le projet permet d’accompagner les organisations syndicales dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et d’accroître leur influence et leur capacité d’action ; cela contribue à améliorer la prise en compte des travailleur et travailleuses dans les politiques économiques et sociales.

Il appuie depuis huit ans des comités d’analyse et de recherche syndicale (CARES) dans chacun des pays d’intervention. Les CARES sont formés et accompagnés dans la réalisation de travaux de recherche qui permettent d’alimenter le dialogue et les négociations de leurs syndicats avec les pouvoirs publics. 

La troisième et dernière phase du projet vise l’augmentation de la capacité de recherche économique et sociale et de plaidoyer de 120 responsables syndicaux (dont 40 % de femmes) sur deux thématiques (extension de la protection sociale à l’économie informelle, analyse du budget de l’État) ; l’évolution des politiques publiques grâce au plaidoyer mené par les organisations syndicales sur la base des travaux des CARES ; l’internalisation irréversible de la recherche dans le fonctionnement des syndicats et le développement de l’action conjointe et intersyndicale au niveau régional.

  • AIDES - Projet CARHAIBES : Communautés et acteurs intermédiaires en République dominicaine et en Haïti, alliés pour une meilleure inclusion des populations-clés favorisant la baisse de l’exposition au VIH/sida

AIDES et ses deux partenaires locaux visent à renforcer les droits, l’information et l’inclusion de populations précarisées, discriminées et hautement exposées au VIH/sida (LGBT, travailleurs et travailleuses du sexe, usagers de drogues injectables, migrants…), dites « populations-clés ». Il consiste à renforcer le plaidoyer communautaire permettant d’obtenir des changements durables de cadre légal, de politiques publiques et de pratiques sanitaires et sociales. Ces évolutions permettront d’améliorer les droits et l’accès des populations cibles à la prévention et au traitement du VIH/sida. 

  • Initiative Développement - Dispositifs innovants et intégrés d’implication des acteurs et de renforcement des organisations – phase 2 (DIARO 2)

Avec le programme DIARO, Initiative Développement propose de nouvelles méthodes de renforcement des capacités et d’accompagnement au changement, pour renforcer l’autonomie des acteurs de la société civile. DIARO expérimente des méthodes qui permettent de structurer le fonctionnement de ces organisations, de renforcer leur autonomie, et qui leur permettent de porter elles-mêmes les dynamiques collectives dont elles ont besoin. Après une première phase et des résultats positifs, DIARO 2 poursuit la recherche-action pour valider et consolider les méthodes.

Pour ce faire, ID diversifie les projets servant de cadre d’expérimentation ainsi que les types d’acteurs et les thématiques (santé, assainissement, participation citoyenne, et protection des ressources naturelles). 


Intérêt général

  • Kurioz - Agir en citoyens pour les transitions et les Objectifs de développement durable (ACT'ODD)

ACT’ODD s’inscrit dans la suite d’un projet de sensibilisation des jeunes aux ODD, porté depuis 2017 par l’association Kurioz. Il permet à sept associations partenaires de mettre en commun leurs compétences et leurs moyens pour accompagner les jeunes à s’engager et à agir pour l’atteinte des ODD et en faveur des transitions. Concrètement, le projet permet la mise à jour des outils pédagogiques déjà créés, d’animer des séances de sensibilisation à la solidarité internationale dans six régions de France, mais aussi d’évaluer leurs méthodes d’animation et de les confronter à celles d’acteurs éducatifs internationaux. Il est prévu aussi de diffuser largement les outils et méthodes du projet aux communautés éducatives françaises via le site comprendrepouragir.org et des journées de formation.

  • FORIM – Appui à la structuration et au renforcement des capacités d’action des OSIM et des réseaux d’OSIM 

Le FORIM (Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations) est la plateforme nationale des organisations de migrants en France. Sa vocation est de représenter, de structurer et de renforcer le milieu associatif issu des migrations. Ce projet est destiné à accompagner, outiller et mettre en œuvre pendant trois ans les activités du FORIM, regroupées en trois catégories : structuration et consolidation du milieu associatif des OSIM (organisations de solidarité internationale issues des migrations) ; renforcement et professionnalisation des OSIM, et actions de plaidoyer, sensibilisation et communication.

Le projet, qui marquera les 20 ans du FORIM en 2022, est aussi l’occasion de repenser le projet associatif du FORIM et sa stratégie, dans une optique de renouvellement et d’ouverture à de nouveaux acteurs.