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KISIP
Face à la croissance de la population des villes kenyanes, en particulier dans les quartiers précaires, le deuxième volet du programme Kisip vise à assurer un meilleur accès aux infrastructures de base et à réhabiliter les espaces publics.

Au Kenya, environ 60 % des ménages urbains vivent dans des quartiers précaires, où les conditions de vie sont fortement dégradées. Ces habitants ont été d'autant plus touchés par les conséquences de la pandémie de Covid-19 qu'ils occupent en majorité des emplois informels. 

Pour répondre à ces enjeux, le groupe AFD vient de signer avec le Trésor public kenyan, en présence de l’ambassadeur de France Arnaud Suquet, le financement du deuxième volet du projet Kisip (Kenya Informal Settlements Improvement Project), pour un montant total de 45 M€. Ce programme est cofinancé par la Banque mondiale, à hauteur de 130 M€, et l’Union européenne, qui a délégué 5 M€ en subventions à l’AFD. Il vise à améliorer les conditions de vie de plus d’1,2 million d’habitants dans 154 quartiers précaires au Kenya, en finançant des infrastructures (routes, drainage, pistes de collecte d'eau et d'assainissement, éclairage public) et en améliorant la sécurité foncière par la délivrance de titres de propriété.

Le projet Kisip 2 visera également l'élaboration de programmes de développement communautaire, la mise en œuvre de micro-projets comme la réhabilitation d'espaces publics ou la gestion des déchets solides, et la formation des jeunes à l'utilisation d'outils numériques pour recueillir des informations utiles à la restauration des quartiers. La mobilisation des fonds européens permettra de tester de nouvelles approches participatives dans l'implémentation des programmes communautaires afin de renforcer les aspects d’inclusion économique et sociale. 


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Ce programme fait suite au succès du Kisip 1, déployé entre 2010 et 2020. Au cours de cette première phase, 1,3 million d'habitants de 14 zones urbaines ont vu leurs conditions de vie améliorées, 125 525 titres de propriété ont été délivrés et 220 km de voies d'accès ont été construits. Au-delà des réalisations, le programme a démontré la capacité du gouvernement central à institutionnaliser un modèle de réponse efficace à l'échelle du pays et à fournir des solutions pour atténuer les impacts socio-économiques de la pandémie.

« Nous sommes fiers de signer la deuxième phase de ce programme, qui permettra d'améliorer durablement les conditions de vie des habitants des quartiers précaires de nombreuses villes kenyanes, a déclaré Bertrand Willocquet, directeur de l'AFD au Kenya. Ce projet s'inscrit pleinement dans la stratégie de l'AFD dans le pays, qui vise à lutter contre la pauvreté et les inégalités. »