Face au manque de moyens financiers, humains et matériels de l’administration décentralisée, le programme national de développement participatif prévoit de renforcer l’offre en services publics de base des communes et ainsi de contribuer à l’amélioration de la gouvernance locale.
Contexte

La crise économique qu’a connue le Cameroun entre 1985 à 1995 a laissé le pays avec des infrastructures sociales détériorées et des prestations de service au niveau local très affaiblies, notamment en milieu rural. Parallèlement, la mise en œuvre de la décentralisation fait face à plusieurs difficultés, en particulier :

  • L’insuffisance des moyens financiers propres dans la plupart des collectivités territoriales (92 % des communes sont incapables de s’autofinancer).
  • L’insuffisance quantitative et qualitative des ressources humaines au niveau local.
  • Le manque de capacités des services déconcentrés de l’État à accompagner les collectivités dans la réalisation de leurs objectifs de développement.
  • Le Programme national de développement participatif (PNDP) est l’un des cadres opérationnels de la stratégie de réduction de la pauvreté mis en place par le Gouvernement camerounais, avec l’aide de plusieurs partenaires techniques et financiers.
Descriptif

Les activités du PNDP couvrent l’ensemble des dix régions du Cameroun. Elles sont réparties en quatre axes :

  • L’appui financier au développement des communes et communautés rurales via le financement d’infrastructures sociales, d’équipements publics marchands, la protection de l’environnement et la mise en valeur des ressources naturelles.
  • L’appui aux communes dans le processus progressif de décentralisation dont l’objectif est de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des communes.
  • Le renforcement des capacités des acteurs publics et privés impliqués dans la mise en œuvre du PNDP, par des activités de formation, le recrutement de prestataires accompagnant les maîtrises d’ouvrage locales dans l'élaboration des diagnostics et plans de développement et le suivi de la réalisation des micro-projets. Ces micro-projets sont établis via un processus participatif, qui exprime la vision commune du développement pour une période de 5 ans et qui établit les priorités d’investissement de la commune, notamment en termes de microprojets.
  • La coordination, la gestion et le suivi-évaluation des activités du PNDP pour mettre à la disposition de tous les acteurs les informations et les outils d’aide à la décision nécessaires à l’accomplissement de leurs responsabilités. 

Avec le deuxième Contrat de désendettement et de développement, le PNDP, à la demande du gouvernement camerounais, intègre d’avantage la problématique du développement agricole des territoires ruraux. Un volet de 22,8 millions d'euros est dédié au financement de projets agricoles, vecteurs de développement économique au niveau local.

La troisième phase sur financement C2D permettra notamment d’appuyer la formulation d’un plan d’action pour accompagner la réflexion du gouvernement dans les options de pérennisation des acquis du PNDP à horizon 2020 et de mieux diversifier l’offre de service en prenant en compte des problématiques genre et des questions sécuritaires dans les zones de fragilité des régions septentrionales et de l’est notamment.
 

Impacts

Les phases 1 et 2 du PNDP ont contribué entre autres à outiller les 329 communes du Cameroun dans la planification de leur développement et de financer plus de 4 000 infrastructures collectives prioritaires identifiées et sur les secteurs de l’eau, de l’assainissement, de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des transports et des infrastructures marchandes.

Des effets institutionnels sont également attendus :

  • Des communes plus à même d'assurer leurs missions grâce à des administrations municipales au savoir-faire renforcé et mieux équipées en ressources humaines, matérielles et financières.
  • Des relations améliorées entre les communes et les services déconcentrés de l’État mieux outillés pour assurer une assistance-conseil.
  • Un contrôle de qualité auprès des collectivités des politiques sectorielles en cohérence avec le processus de décentralisation.
02/03/2007
Date de début du projet
200 000 000
EUR
Montant du financement
Les communes
Les populations locales
Le gouvernement camerounais
Bénéficiaires
Le gouvernement camerounais Union européenne La Banque Mondiale
Cofinanceurs