Le chômage et le sous-emploi des jeunes sortant du système éducatif, évalué récemment à près de 38 %, restent des défis majeurs au Togo. Chaque année, plus de 110 000 jeunes sortent du système éducatif sans véritable diplôme. Le dispositif de formation professionnelle, insuffisant et fortement dégradé, ne répond pas aux enjeux socio-économiques du pays. Les investissements publics dans les secteurs clés que sont l’agriculture et l’industrie portuaire génèrent un besoin accru de compétences diversifiées, auquel l’offre de formation industrielle et agricole et rurale peine à répondre. Pour faire face à la demande des entreprises et créer des opportunités d’emplois de qualité, priorité aux dispositifs de formation professionnelle qui doivent être restructurés, adaptés et développés.
À la suite d'un premier projet de modernisation de la formation professionnelle, ce nouveau soutien de l’AFD vise à former les jeunes (formation initiale) et les professionnels (formation continue) dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie. L’objectif : améliorer l’employabilité de la population, la productivité et la création de valeur de l’économie togolaise.
La première composante du projet vise à moderniser les centres de formation agricole et rurale (FAR) du pays, en formant les enseignants, améliorant les pratiques pédagogiques, et renforçant le pilotage des centres à travers des projets d’établissement cohérents. Cette modernisation est doublée d’un appui au gouvernement dans le pilotage et la gestion de la stratégie nationale de la FAR. La deuxième composante soutient l’extension de filières au sein du Centre de Formation aux Métiers de l’Industrie (CFMI). Créé grâce à un précédent projet et conçu afin d’entretenir des liens étroits avec l’industrie portuaire de Lomé, les activités du CFMI doivent désormais être développées et pérennisées.
L’ensemble des centres de formation agricole et rurale du Togo, soit une cinquantaine, reçoive un appui différencié (tant en matière d’équipements, d’investissements que de curricula) en concertation avec les acteurs locaux. Le renforcement des capacités d’accueil doivent ainsi permettre de doubler le nombre de jeunes formés dans la FAR chaque année, et d’offrir des formations complémentaires aux producteurs des bassins agricoles environnants.
L’offre de formation du CFMI est renforcée via la création de plusieurs modules/filières complémentaires. Sa capacité de formation passe de 80 à 95 jeunes en formation initiale et permet d’accueillir plusieurs centaines d’employés en formation continue chaque année.
Adapter la formation professionnelle pour mieux répondre aux besoins des entreprises locales - Liens -
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