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Deuxième phase d’assainissement liquide d’Agadir.
Contexte

Agadir compte plus de 800 000 habitants. C’est la principale destination balnéaire du Maroc : elle concentre un quart des recettes touristiques du pays. Avant la mise en œuvre du programme d’assainissement liquide, les effluents de l’agglomération d’Agadir étaient rejetés sans aucun traitement : soit directement en mer au niveau de la baie (zone touristique privilégiée de la ville), soit dans l’oued Souss, plus au sud, qui débouche sur l’océan Atlantique. La pollution des sites et des eaux (plages, océan, nappes, oueds…) était devenue incompatible avec la vocation touristique de la ville. La première tranche du programme d’assainissement a été réalisée par la Régie autonome multi-services d’Agadir (Ramsa) entre 1997 et 2007. Les investissements, d’un coût total de 51 millions d’euros, ont été cofinancés par la Ramsa sur fonds propres (16 millions d’euros), la Banque européenne d'investissement (BEI, 21,5 millions d’euros) et l’AFD (13,5 millions d’euros). Ce projet a permis d’éliminer les zones non couvertes par les réseaux d’eaux pluviales et usées, de procéder à l’interception et au transfert vers une unité de traitement de la majorité des effluents, d’aménager la station d’épuration du Mzar afin d’assurer un traitement primaire (par lagunage) des rejets de l'agglomération (50 000 mètres cubes par jour) et, pour une partie d’entre eux (10 000 mètres cubes par jour), un traitement secondaire (par infiltration et percolation dans le sable). En novembre 2007, l’AFD a accordé à la Ramsa un second financement, sous la forme d’un prêt non souverain de 35 millions d’euros et d’une subvention d’accompagnement de 500 000 euros, pour la seconde tranche du programme d’assainissement liquide de l’agglomération d’Agadir.

Descriptif

Le programme a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations résidentes, de renforcer l’attractivité touristique d’Agadir et de protéger les ressources en eau et les écosystèmes côtiers. Ses objectifs spécifiques sont : assurer la mise à niveau de la collecte et du traitement des eaux usées pour l’ensemble de l’agglomération du Grand Agadir ; améliorer la qualité des eaux du littoral par rapport aux standards internationaux pour les eaux de baignade ; mieux gérer les ressources en eau du bassin versant grâce à des actions de dépollution industrielle et à la réutilisation des eaux usées épurées pour arroser les golfs et les espaces verts. Les réalisations prévues dans le cadre du projet sont : l’extension de la station de traitement du Mzar par l’adjonction de quatre bassins de lagunage, portant la capacité de décantation primaire anaérobie à 90 000 mètres cubes par jour, et la construction d’une seconde unité d’infiltration et de percolation de 20 000 mètres cubes par jour, permettant de tripler le volume d’eaux usées traitées à un stade secondaire ; la construction à Anza d’une station de traitement primaire d’une capacité de 30 000 mètres cubes par jour et de son émissaire en mer, dédiés à la partie nord de l'agglomération ; la construction des moyens d’adduction, de stockage et de desserte des eaux usées épurées pour leur réutilisation par les golfs et espaces verts. La subvention d’accompagnement est utilisée pour appuyer la Ramsa sur les thématiques de la réutilisation des eaux usées épurées pour les golfs et les espaces verts, de la dépollution industrielle et de la gestion des boues des stations d’épuration. Les eaux épurées sont réutilisées depuis 2009 par le golf de l’Océan. Des accords doivent encore être signés avec les autres golfs de la ville. Des pilotes de valorisation agronomique des boues d’épuration par épandage ou compostage ont été réalisés en 2012-2013.

Impacts
18/04/2008
Date de début du projet
Agadir
Localisation
Outils de financement
Ramsa
Bénéficiaires
la Ramsa l’État
Cofinanceurs