Depuis les événements militaro-politiques de 2013, la République centrafricaine (RCA) a traversé une situation de crise complexe et de grande ampleur, y compris sur les plans humanitaire et socioéconomique. Destructions, spoliations et déplacements de populations ont touché, au plus fort de la crise, le cœur de la capitale et se poursuivent aujourd’hui dans plusieurs localités.
Dans ce contexte, l’accès de la population aux biens et services de base, déjà faible avant crise, est particulièrement précaire. Lancé en 2014, le projet FACNUT donnait les moyens aux ONG Croix-Rouge française (CRF) et Triangle Génération Humanitaire (TGH) d’apporter une réponse en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. SAMBBA s’inscrit dans une suite logique pour les régions de Bambari, encore soumise à des troubles et accueillant une forte population de déplacés, et Berberati, zone plus propice au relèvement agricole, confrontée, entre autre, à l’enjeu du retour des populations d’éleveurs ayant fui vers le Cameroun voisin.
Le projet, concentré sur Berberati et Bambari (soit environ 220 000 personnes), est mené en étroite collaboration avec les services de l’État centrafricain de l’agriculture (ACDA) et de l’élevage (ANDE) :
- Il soutient les producteurs individuels ou organisés en groupements par la fourniture de semences et de matériel, le conseil agricole, la vaccination pour les éleveurs.
- Il appuie la mise en marché à travers la fourniture d’équipement de stockage, de transport et de première transformation, ainsi que le suivi économique des filières.
- Il sensibilise les populations à la nutrition et l’alimentation, notamment à travers des actions de mobilisation communautaire et l’implication des associations de parents d’élèves.
Le projet a pour premier objectif de développer une première étape vers une production agricole durable permettant aux exploitants de bénéficier de produit d’auto consommation, mais également de revenus. Les femmes, très actives dans la production maraîchère et vivrière mais aussi dans le petit élevage, sont particulièrement ciblées (une population d’environ 8 000 ménages ou 42 000 personnes).
Les actions de sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles ciblent, plus généralement, les populations les plus vulnérables, notamment les mères et les enfants en bas âge (110 000 personnes).
Au-delà d’un soutien vers plus d’autonomie paysanne, les effets recherchés sont la remise en fonction du système étatique de suivi et de conseil agricole et la pérennisation des activités des éleveurs et des agriculteurs bénéficiaire ; et de pallier la marginalisation rurale en renforçant les liens communautaires pour tendre vers des projets communs et participatifs.
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