Bien que la Guyane dispose d’un réservoir en eau abondant, avec près de 800 000 mètres cubes par an et par habitant (3 370 en métropole), 15 % de la population (soit environ 30 000 personnes) résidant notamment dans les sites isolés n'est pas raccordée à un réseau d’eau potable. Située sur le fleuve Maroni, à la frontière avec le Suriname, étendue sur plus de 2 000 kilomètres carrés, la commune de Grand-Santi est née en 1992 d’une scission avec Papaïchton au sud. Très enclavée, elle n’est accessible que par voie fluviale (une journée de pirogue depuis Maripasoula ou Saint-Laurent-du-Maroni) ou aérienne (une desserte depuis Cayenne est effectuée tous les deux jours). La commune de Grand-Santi compte parmi les communes les plus dynamiques de Guyane, avec une augmentation de sa population de 57,9 % sur les dix dernières années, ce qui porte son nombre d’habitants à plus de 5 000 en 2012. La population de la commune, très jeune, se compose majoritairement de Bushinengue (Noirs marrons) de l’ethnie Ndjuka, dispersés le long du Maroni en un grand nombre de foyers, villages et hameaux. Gaa Kaba, Grand-Citron, Ana Kondé, Apagui ou encore Monfina en font partie.
Le château d’eau dessert les bourgs de Grand-Santi, Grand-Citron et Ana Kondé. La capacité du réservoir actuel (120 mètres cubes), construit en 1996, était en-deçà des besoins de la commune (il arrivait régulièrement que le réservoir était vide dans la journée). De plus, sa vétusté ainsi que son système avec surpresseur pour la distribution engendraient des coûts de fonctionnement très élevés. Le nouveau château d’eau a une capacité de 900 mètres cubes, diminuant ainsi le coût énergétique d'un réservoir avec surpresseur et augmentant la fiabilité en cas de panne d’électricité. Un système de refoulement fût également mis en place à Ana Kondé.
Les travaux relatifs à la réalisation du château d’eau ont permis des extensions des réseaux d’eau potable afin :
- d’améliorer la vie quotidienne des habitants ;
- de généraliser le paiement de l’eau par les usagers.
Après la mise en service du château d’eau, la commune ambitionne de mettre en place des procédures administratives pour renforcer le recouvrement des consommations d’eau et le paiement des abonnements. Ces travaux pourront donc avoir des retombées positives sur les recettes de la commune, plus particulièrement sur la vente des produits et services.
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