La Tanzanie dispose de nombreuses sources d’énergie dont le potentiel est en grande partie inexploité : hydroélectricité (4,7 GW dont seulement 12 % sont exploités), énergie solaire (grandes surfaces d’ensoleillement de 4 à 7 KWh/m²/jour), charbon (réserves estimées à 1,5 milliard de tonnes), gaz naturel (réserves estimées à 55 TCFi), sources géothermales (non exploitées) et énergie éolienne.
La capacité de production connectée au réseau national est de 1 521 MW dont 38 % de capacité hydroélectrique (dont les performances ont été affectées par plusieurs années de sécheresse) et 62 % de capacités thermiques (diesel, gaz naturel). Avec seulement 60 % de la puissance installée disponible compte tenu du poids et de la variabilité de la ressource hydroélectrique, la production ne permet pas de répondre à une demande de plus en plus importante (croissance de 10 % par an).
Le réseau de transmission national, composé d’environ 2 700 km de lignes en 220 kV, 1 500 km en 132 kV, 550 lignes en 66 kV (544 km) et 38 sous-stations, est surchargé et ne permet pas de couvrir l’ensemble du territoire tanzanien.
Le projet soutenu par l’AFD contribuera à la fourniture d’une énergie fiable et compétitive. Il permettra d’améliorer l’efficacité énergétique du réseau de transport, de réduire le nombre et la durée des délestages et de préparer les futures interconnexions régionales.
Le projet comporte trois volets :
- La réhabilitation de 10 sous-stations du réseau de transmission : Mlandizi, Chalinze, Same, Mufundi, Mbeya, Dodoma, Mwanza, Musoma, Bukoba et Tabora.
- La réhabilitation et l’extension du réseau de communication avec l’utilisation de câbles à fibre optique et l’amélioration de la conduite du réseau à distance avec de nouveaux logiciels.
- Le renforcement des capacités de Tanesco grâce à un accompagnement dans la passation et le suivi des marchés, dans la réalisation d’études d’impacts environnementaux et dans la gestion du stock d’équipements électrotechniques.
- Un meilleur accès de la population à l’électricité.
- Réduction des pertes techniques et de la demande électrique non servie.
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre liée à l’augmentation de l’efficacité énergétique du réseau.
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