Mise à jour en date du 14 décembre 2023 : retrouvez l'Histoire d'évaluation du projet ici
La région du Bahr Linia est une zone péri-urbaine de production où cohabitent agriculteurs et éleveurs, sédentaires ou transhumants, et dont son alimentation par le Chari a permis pendant longtemps de maintenir des activités diversifiées (agriculture irriguée et pêche).
Malheureusement, le pays a connu de fortes sécheresses s’accompagnant de profonds changements physiques (naturels) et comportementaux (anthropiques) à l’origine d’une forte réduction du potentiel agricole et piscicole. Le fonctionnement du Bahr Linia était alors tributaire de rares années exceptionnelles de pluies et de crues (1 année sur 4). Cette évolution a fortement pénalisé les activités agricoles irriguées des populations riveraines, qui se sont très fortement réduites.
Le projet vise à maîtriser et utiliser rationnellement le potentiel hydraulique du bassin du Bahr Linia à travers des l’aménagement d’ouvrages de franchissements (ponts, gués) et d’ouvrages de régulation délimitant deux biefs de stockage à 15 km et 38 km de la prise, jusqu’à la ville de Linia.
Il a également pour objectif de restaurer l’environnement le long de son cours et de développer une zone de production de fruits et légumes, d’élevage et de pisciculture pour l’approvisionnement des marchés de N’Djaména en produits frais. Le projet veillera à la gestion concertée des ressources en eau, de l’entretien des ouvrages et de la gestion du foncier par la mise en place de l’Association des usagers de l’eau et de la Commission de gestion foncière de la zone affectée aux spéculations agricoles périurbaines
La remise en eau du Bahr Linia permettra de développer une zone pouvant devenir la 2ème source d’approvisionnement en produits maraîchers et fruitiers de la capitale, après le lac Tchad. Elle permettra en effet d’irriguer jusqu’à 2 000 ha de terres agricoles, dont la moitié est valorisable en cultures en contre-saison froide et de diversifier les productions. Outre l’aspect agricole, cette remise en eau représente le fondement d’un programme d’aménagement d’un espace à fort potentiel aux portes de N’Djamena (réintroduction de la pêche, reboisements, ressuyage des eaux pluviales de N’Djamena, briqueteries…).
Dans le cadre du projet, l’accent sera mis sur la responsabilisation des acteurs locaux, regroupés en association, pour la gestion de l’eau et des ouvrages et l’implication des structures locales, traditionnelles ou formelles (commune) pour la gestion du foncier.
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