Le taux d’urbanisation du Liban s’élevait à 87 % en 2010, avec une concentration de la population urbaine sur le littoral. La dégradation des sols et la détérioration de la biosphère ne sont pas des problèmes récents, cependant ils s’accroissent fortement depuis les dernières décennies. En effet, l’urbanisation, l’exploitation des carrières et les rejets de déchets et de polluants dans les vallées sont dommageables aux milieux naturels libanais. Les besoins croissants d'une population peu sensibilisée à la fragilité de l’environnement conduisent à une situation alarmante. L’existence d’espaces de protection est un des moyens de lutter contre ce phénomène.
Le Liban s’est progressivement doté d’une législation protégeant les sites naturels et de plans de gestion des aires protégées. En 2006, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), via l’AFD qui assure son secrétariat, a apporté un appui direct à plusieurs aires protégées, dans une double perspective de renforcement du niveau de protection de ces espaces et de valorisation économique des potentialités locales.
L’objectif du projet était de renforcer le réseau des réserves naturelles libanaises et des sites conservés par des initiatives communautaires. L’AFD a procuré un soutien financier, technique et administratif permettant l’application des plans de gestion des réserves naturelles.
Les sites retenus pour ce projet comprenaient cinq réserves naturelles créées par la loi : Chouf (16 500 hectares), Horsh Ehden (1 000 hectares), Tannourine (625 hectares), Bentaël (110 hectares) et Tyr (380 hectares), ainsi que deux sites d’initiative locale, la zone humide protégée d’Aammiq et la zone protégée communale de Kfar Zabad. La réserve du Chouf et le site d’Aammiq constituent le noyau central de la réserve de biosphère du Chouf.
Le projet a été structuré en cinq composantes dont quatre techniques dédiées à des appuis spécifiques au profit des sites de conservation :
- Appui à la gestion et à l’administration des sites.
- Protection de la biodiversité et aménagement des réserves (infrastructures, dispositif de balisage et maintenance des sentiers, outils de protection contre l’érosion et les incendies).
- Accueil des visiteurs et sensibilisation.
- Activités socio-économiques et développement local (amélioration des pratiques agricoles et pastorales, écotourisme, etc.).
- Composante transversale : gestion du projet et actions communes (formation, communication, etc.).
Le projet a permis l’établissement d’un consortium des aires protégées au Liban, nommé « Réseau libanais des aires protégées ». Cette opération a attiré d’autres réserves naturelles et aires protégées par des initiatives communautaires locales au Liban : l’Association pour la protection du Jabal Moussa et les zones humides d’Aammiq. Les activités économiques initiées par les réserves ont un impact indirect positif sur la biodiversité. Elles contribuent fortement à l’adhésion sociale des riverains et de leurs élus et génèrent des ressources financières employées à la gestion des sites. Des activités d’écotourisme (écolodges, productions de bois, pignons, miel, plantes aromatiques, fruits et autres produits locaux) ont particulièrement été développées dans le Chouf et à Tannourine.
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