Réduire la fracture numérique est l’un des objectifs de l’AFD. En Polynésie française, le projet Natitua connecte 20 îles des Marquises et de Tuamotu au haut-débit par câbles sous-marins et faisceaux radio. Une installation indispensable au développement économique et social de ces archipels isolés.
Contexte
En Polynésie française, le développement du numérique a une importance stratégique pour le désenclavement des îles isolées, la cohésion territoriale et les échanges avec l’international.
Alors que Tahiti, Moorea et les îles Sous-le-Vent profitent d’une bonne connexion internet grâce à un câble sous-marin posé en 2010, ce n’est pas le cas des autres archipels polynésiens répartis sur un territoire aussi vaste que l’Europe. La population de ces îles, les élus, les administrations et le secteur privé ont exprimé de fortes attentes pour améliorer leur connexion assurée historiquement par des liaisons satellitaires peu fiables et de faible débit.
Descriptif
Le gouvernement polynésien a mandaté l’Office des postes et télécommunications (OPT), l’opérateur public de télécommunications de Polynésie, pour raccorder 20 îles des archipels des Tuamotu et des Marquises à l’internet haut-débit. Pour atteindre cet objectif, le projet Natitua apporte une solution pérenne combinant deux technologies de raccordement. D’abord un réseau de câbles sous-marins, long de 2 600 km, a été tiré par un navire câblier entre Tahiti et dix îles des archipels des Marquises et de Tuamotu. De ces îles partent des faisceaux hertziens qui viennent connecter dix îles supplémentaires à la capacité du câble.
En parallèle, des travaux de mise à niveau des liaisons locales (fibre optique et liens radio) ont été entrepris sur chaque île pour raccorder les usagers finaux, les sites administratifs ou encore les antennes du réseau de téléphonie mobile.
Impacts
Le projet Natitua ouvre l'accès à un haut-débit fiable et abordable à 22 000 habitants. Il relie également l’hôpital de Taiohae, 12 centres de santé, 60 établissements scolaires et quelque 40 000 touristes de passage annuellement. Cette connexion limite ainsi l’enclavement des îles et de leur population. Elle améliore également leur attractivité en permettant
aux acteurs économiques locaux de promouvoir leur activité et d’élargir leurs débouchés.
01/01/2018
Date de début du projet
Secteurs
20 îles des archipels des Tuamotu et des Marquises
Outils de financement
6 000 000
EUR
En cours
Office des postes et télécommunications (OPT)
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