La station d’épuration de Beit Lahiya, située au nord de la bande de Gaza, reçoit les eaux usées des municipalités de Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun, soit 250 000 habitants. Conçue pour traiter 5 000 mètres cubes par jour, elle a reçu jusqu’à trois fois sa capacité. Faute d’exutoire, les rejets de la station se sont répandus sur les terrains alentour et ont formé un lac qui a couvert une superficie de 30 hectares. Malgré des mesures d’urgence entreprises par la Palestinian Water Authority (PWA), les capacités de stockage des eaux sont arrivées à leur limite : une digue de remblai sur l’un des bassins périphériques s’est rompue en avril 2007, causant la mort de plusieurs personnes. Les infiltrations de ces eaux dans la nappe phréatique ont entraîné une forte dégradation de sa qualité. Le projet avait un double objectif : prévenir les risques humains, environnementaux et sanitaires et mettre en service un dispositif d’assainissement couvrant de manière satisfaisante l’ensemble des besoins de la zone nord de Gaza.
Le projet avait été programmé en trois phases :
- la construction d’une station de pompage sur le site de Beit Lahiya pour transférer les eaux usées vers neuf bassins d’infiltration situés à Jabalia et une assistance technique. Elle a permis de diminuer progressivement le niveau du lac de rejets, maintenant compatible avec les digues existantes ;
- la mise en service sur le site de Jabalia d’une station de traitement biologique et d’une assistance technique relative à la mise en œuvre des travaux ;
- la mise en place d’un périmètre irrigué en aval de la station d’épuration comprenant la réalisation de forages, d’une station de pompage, d’un réservoir de 500 mètres cubes et d’un périmètre irrigué sur 1 400 hectares.
En plus d’impacts majeurs sur l’environnement, de l’amélioration de la santé publique de la population, de la protection aquifère et de l’élimination du risque de débordement du lac d’effluents, ce projet a des impacts significatifs aux niveaux économique et social. Ainsi, des opportunités de travail ont été générées au cours de la construction ainsi que des postes permanents pour l’exploitation de la nouvelle station. Après construction, la réutilisation des eaux usées traitées bénéficie aussi à environ 1 500 agriculteurs. D’un point de vue social, les quelque 250 000 personnes résidant à Beit Lahiya, Beit Hanoun, Oum Nasser et dans le camp de réfugiés de Jabalia profitent directement de l’amélioration des conditions d’hygiène dans la zone et d’un environnement plus sûr.
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