Le réseau routier ivoirien compte 82 000 km de routes interurbaines, dont 6 500 km de routes revêtues, et 4 000 km de voiries urbaines, en majorité concentrées à Abidjan. Ce réseau, autrefois fierté du pays, est aujourd’hui parmi les plus dégradés d’Afrique. 90% du linéaire a dépassé sa durée de vie théorique. Cet état de dégradation, fruit de plus de dix ans de sous-investissement, a des conséquences économiques et sociales : augmentation du coût du transport, réduction des échanges entre les différentes régions du pays et appauvrissement des populations rurales enclavées. Le secteur routier est confronté à plusieurs défis : rattraper le retard accumulé en matière d’investissement et d’entretien, répondre aux besoins croissants de transports pour accompagner le développement économique du pays, et assurer la pérennité du patrimoine routier. Les besoins ont été évalués à 1 500 milliards de FCFA pour la remise en état d’un réseau prioritaire d’environ 33 000 km, auquel il faut ajouter un besoin annuel d’environ 100 milliards de FCFA pour l’entretien. Les budgets disponibles sont actuellement insuffisants, tant pour la remise en état du réseau que pour son entretien.
Le programme doit financer différents volets de la stratégie du ministère des Infrastructures économiques pour le patrimoine routier du pays :
- Opérations d’entretien du réseau afin de rendre les itinéraires praticables et d’éviter la progression des dégradations consolidation et renforcement de tronçons structurants, dont la route du Nord entre Yamoussoukro et Ouangolo, la route de l’Est entre Adzopé et le fleuve Comoé, et des pistes agricoles dans la région de la Nawa.
- Construction d’ouvrages d’art sur des axes transversaux est-ouest de désenclavement, en remplacement de bacs.
- Aménagement de voiries urbaines dans l’agglomération d’Abidjan.
- Renforcement des capacités des principaux acteurs du secteur, dont le ministère des Infrastructures économiques, l’Ageroute et le Fonds d’entretien routier.
- Rétablissement du niveau de service sur certains grands axes stratégiques.
- Désenclavement de zones rurales et de quartiers urbains.
- Facilitation des échanges régionaux avec le Ghana, le Burkina Faso et le Mali.
- Amélioration de la sécurité routière.
- Sauvegarde du patrimoine routier grâce au financement de l’entretien routier.
- Renforcement de la capacité des acteurs (administration, bureaux d’études, entreprises).
De meilleures routes pour faciliter le développement économique - Liens -
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