L’Égypte consomme chaque année 4,4 Mt de gaz de pétrole liquéfié (GPL) dont la majorité est importée. Le GPL est destiné à la consommation des ménages mais l’approvisionnement des zones éloignées et pauvres est coûteux et non garanti. Les subventions au GPL représentent un poids important pour l’état et le taux de recouvrement des coûts. La stratégie de l’État égyptien est d’éliminer graduellement les subventions et de sécuriser l’accès des populations à l’énergie, dans un pays où les réserves de gaz naturel sont encore substantielles. Le programme national de raccordement des ménages au gaz naturel soutient les priorités définies par le gouvernement égyptien pour :
- diminuer le poids des subventions allouées aux énergies fossiles tout en préservant les agents économiques les plus vulnérables,
- améliorer les performances du secteur du gaz, et,
- améliorer l’accès des populations à une énergie propre et sécurisée.
Le projet s’inscrit dans cette politique en substituant la consommation de GPL des ménages par le gaz naturel produit localement, moins cher, moins polluant et moins subventionné.
Le prêt contribuera à financer l’infrastructure de connexion de 2.4 millions de ménages au réseau de gaz naturel dans au moins 11 gouvernorats d’Égypte, sur 4 ans. Le dispositif complet comportera également :
- un soutien budgétaire aux ménages pauvres pour le paiement du coût de raccordement au réseau de gaz,
- une assistance technique à EGAS pour la réforme institutionnelle du secteur du gaz, dont la création d’un régulateur,
- la mise en place d’un logiciel de gestion d’entreprise.
Le maître d’ouvrage du projet, EGAS, est en charge de la planification, de l’encadrement et du financement du projet et est propriétaire des actifs financés. Les sociétés de distribution locales, maîtres d’ouvrage déléguées, sont responsables de la passation des marchés et de la mise en oeuvre des travaux. Le coût total du projet s’élève à 1 710 millions d’euros. Il est notamment financé par des prêts de 500 M USD de la Banque mondiale, 70 M EUR de l’AFD et un don de 68 M EUR délégué à l’AFD par l’Union européenne défié principalement aux composantes institutionnelles et sociales du projet.
Le projet contribue aux deux objectifs définis dans le Cadre d’Intervention Pays en améliorant les conditions de vie des populations et en accompagnant la croissance durable du secteur productif. Les impacts attendus sont :
- Sécurisation de l’accès de la population à l’énergie par la connexion de 2,4 millions de ménages au gaz naturel.
- Diminution du poids des subventions sur le budget de l’État de grâce à la moindre subvention du gaz naturel comparé au GPL.
- Diminution des émissions carbones de près de 500 000 tonnes annuelles grâce au plus faible facteur d’émission du gaz naturel.
- Réforme de la gouvernance du secteur gazier et création d’un régulateur.
-
Actualités
-
sur la même région
Industries culturelles et créativesNumérique et innovationPromouvoir les droits humains en Méditerranée en s’appuyant sur les pratiques numériques et artistiques des jeunes
-
sur le même thème
ÉnergieVilles durablesBouclage du réseau électrique du Nord pour améliorer les conditions de vie des habitants
ÉnergieInfrastructuresTransformer la ville, renforcer la cohésion sociale et réduire l’empreinte carbone
-
sur le même outil financier
Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationaleLA REUNION : Nouveau collège La Salle Saint-Charles à Saint-Pierre