Si la Côte d’Ivoire est sans conteste un grand producteur et exportateur de produits agricoles, le secteur est caractérisé par l’extensivité de ses systèmes de production. De plus, comme de nombreux pays, la Côte d’Ivoire est soumise au changement climatique avec une grande variabilité de la pluviométrie et donc des risques plus importants pour les producteurs de culture pluviale et plus généralement un risque latent en termes de sécurité alimentaire pour la population. Dans ce contexte, la pression s’est fortement accrue sur les ressources naturelles et plus particulièrement sur la forêt, avec une chute de la couverture forestière de la Côte d’Ivoire de 37 % à moins de 14 % entre 1960 et 2010. La production de cacao, qui occupait déjà 19 % de la surface des forêts classées en 1997, en occuperait désormais 40 %, accompagnée de nombreuses occupations illégales. La pression de l’agriculture sur le réseau d’aires protégées du pays (constitué de huit parcs nationaux et de six réserves naturelles) est elle aussi réelle.
1. Renforcer la durabilité économique des filières et notamment les revenus des producteurs, via :
- La réhabilitation et l’extension de trois aménagements hydro-agricoles dans la zone de Korhogo pour produire, sur environ 1420 ha, du riz mais aussi du maïs et du maraîchage.
- La réhabilitation de 216 km de pistes agricoles dans les zones de production de la filière anacarde et coton, en complément des financements apportés par le premier C2D.
- Le renforcement du conseil en gestion auprès des producteurs et de leurs organisations avec la mise en place de centres de conseil en gestion sur quelques filières pilotes.
2. Mise à disposition des acteurs du développement publics et privés d'outils innovants pour la préservation des ressources naturelles avec :
- La mise en place d’un "Fonds d’appui à la diffusion de l’innovation" qui financera, sur appel à propositions, des projets de recherche-appliquée.
- Deux projets pilote pour la préservation des forêts avec un projet test pour la mise en place d’une filière "Cacao ami des forêts".
- Un projet REDD+ dans le sud-est du pays (complément du 1er C2D).
- La poursuite de l’appui à la réhabilitation et à la bonne gestion des parcs nationaux et réserves du pays avec la dotation en capital de la Fondation des parcs et réserves de Côte d'Ivoire (FPRCI), la réhabilitation du parc national des Iles Ehotilé et des réserves de Lamto et du Mont Nimba et des appuis à l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR).
3. Renforcer le rôle régulateur de l’État par :
- L’appui à la construction d’un système national de sécurité sanitaire et de contrôle des aliments via la mise en place d’une agence sanitaire et la mise aux normes de quatre filières pilotes.
- Le renforcement des capacités de pilotage des ministères concernés.
- Amélioration des revenus des petits producteurs et de leurs capacités de négociation et d’adaptation.
- Préservation de la biodiversité.
- Pratiques agricoles durables.
- Amélioration globale de la qualité des aliments pour la population ivoirienne et donc une amélioration notable de son bien-être et de sa santé.
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