Bangalore, troisième ville la plus peuplée d’Inde avec 13 millions d’habitants en 2022, connaît une croissance continue de sa population et de la demande de mobilité. Avec l’augmentation de la motorisation individuelle, la ville devient paralysée par la congestion et très polluée. Le réseau de bus ne suffit plus et il est nécessaire de développer un transport capacitaire permettant de structurer les principaux corridors de la ville.
Le projet, cofinancé par un pool de banques de développement, consiste en la construction de deux lignes structurantes, l’une sur un axe nord/sud l’autre sur un axe est/ouest, sur un total de 75 km environ, en deux phases. Le métro est construit en viaduc sauf en centre-ville où une section souterraine d’environ 3,4 km pour chacune des lignes a été prévue. Ces 2 lignes sont dimensionnées pour transporter 40 000 personnes par heure dans chaque direction.
La première phase (42 km), d’un coût de 2,1 milliards d’euros, a été mise en service progressivement à partir de 2017. La deuxième phase, d’un montant de 1,2 milliard d’euros, permet de desservir les zones économiques essentielles de la ville, notamment l’International Tech Park, une zone industrielle, le centre d’exposition international, l’université de Bangalore ou encore la ville satellite de Kengeri. Elle est mise progressivement en service à partir de 2021.
Comme dans toutes les grandes villes indiennes, la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation sont assurées par une société de projet, Bangalore Metro Rail Corporation (BMRC), détenue à parts égales par le gouvernement central et par l’État du Karnataka.
On estime qu’environ un million de personnes vivant aux alentours directs des deux lignes auront un accès amélioré (plus efficace, plus propre, plus sûr) à une mobilité durable et donc aux opportunités économiques et sociales. Une fréquentation cible de 1,3 million passager/jour est attendue à l’horizon 2030. La réduction annuelle moyenne des émissions de gaz à effet de serre est estimée à 400 000 tCO2eq/an. Enfin la mise en service du métro contribue à limiter l’usage des voitures individuelles et donc la congestion et la pollution.
Un métro pour décongestionner la ville et réduire les émissions de carbone à Bangalore - Liens -
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