L’agriculture mexicaine telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui est confrontée à de nombreux défis environnementaux. Parmi eux, on compte la dégradation des sols liée aux techniques agricoles employées (labour, apports d’intrants chimiques) ou son extension au détriment des surfaces forestières. De plus, ces deux dernières décennies, des événements climatiques ont fortement détérioré l’activité agricole et occasionné des pertes économiques importantes.
Aujourd’hui, 48 % de la surface du pays est considérée comme vulnérable aux impacts du changement climatique et ce n’est pas près de s’améliorer : les experts anticipent une dégradation des sols et une chute des rendements agricoles. D’autre part, l’agriculture, la sylviculture et le changement d’usage des sols sont responsables de 16 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. L’agriculture est donc un facteur d’atténuation du changement climatique des plus importants.
Malgré un volontarisme politique fort, la dimension climatique était jusqu’alors largement absente des programmes mis en place au Mexique. Le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, du Développement rural, de la Pêche et de l’Alimentation (Sagarpa) a cependant intégré dans le Plan climat mexicain des mesures concrètes de réduction des émissions de GES.
L’objectif principal du programme consiste à soutenir le plan d’actions de lutte contre le changement climatique du Fonds public de développement rural (FIRA).
Il comprend deux volets :
- Un crédit de 100 millions de dollars cofinancé par la Banque interaméricaine de développement (BID) et l’AFD. Il s’agit de fournir des ressources supplémentaires aux agriculteurs et d’orienter la politique du FIRA vers la lutte contre le réchauffement climatique ;
- Un programme de coopération de 5 millions d’euros financé par la Facilité latino-américaine d’investissement (LAIF). Il permettra une assistance technique pour le renforcement institutionnel, le développement du portefeuille de projets « verts » et la mise au point de mécanismes financiers novateurs pour le financement de projets « verts » pilotes.
Le financement de pratiques modernes, rentables et durables dans les secteurs de la foresterie, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche entraînera l’utilisation de l’énergie et des ressources naturelles et initiera de nouveaux projets écologiques. Le programme devrait également renforcer les capacités institutionnelles du FIRA, des intermédiaires financiers et des promoteurs de projet.
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