Au nord du Mozambique, l’espérance de vie est de 55 ans, et le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 110 décès pour 1 000 naissances en zone rurale. Plusieurs facteurs expliquent cette situation sanitaire :
- la forte prévalence des maladies infectieuses
- le faible niveau d’éducation
- l’accès et l’utilisation limités des services de santé.
La stratégie d’Inter Aide combine des activités communautaires au sein de tous les villages, avec un soutien fort au centre de santé auquel ces villages sont rattachés. Cette approche s’appuie sur trois éléments :
- informer les familles sur les principales pathologies et problème de santé par des séances de sensibilisation participatives
- transférer des compétences vers les groupes et leaders communautaires, et notamment les comités de santé villageois, pour qu’ils conseillent et assistent les familles
- mobiliser les acteurs de santé à tous les niveaux afin d’instaurer un système de soin efficace.
Depuis 1980, Inter Aide se concentre sur la réalisation de programmes concrets de développement dans les domaines de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, l’agriculture, la santé et l’appui scolaire, ciblant des zones rurales isolées, à densité de population élevée, à fort niveau de pauvreté, dans des contextes relativement stables afin d’inscrire les actions dans la durée. Une cinquantaine de programmes dans sept pays permettent de répondre aux besoins vitaux d’environ 1 000 000 de personnes.
Inter Aide est présent au Mozambique depuis 2004. Les services de santé de la province et des districts ciblés, ainsi que les personnels des centres de santé, les membres des comités de santé villageois, les agents de santé communautaires, et les leaders communautaires sont les partenaires clefs du projet puisqu’ils sont chargés de soutenir, mettre en œuvre et coordonner les activités de santé communautaire.
Le projet cible avant tout une réduction de la mortalité infanto-juvénile, en s’attaquant aux principaux problèmes de santé qui affectent les enfants et les femmes enceintes et en s’inscrivant en renfort des acteurs locaux de santé :
- Les familles adoptent des conduites appropriées en lien avec la santé et l’assainissement. Plus de 75 % des familles bénéficiaires ont adopté des pratiques adéquates en matière de santé et d’assainissement : moustiquaire, utilisation de latrine, lavage des mains, recherche de soins, accouchement au centre de santé.
- Les capacités locales de prise en charge et de traitement des patients augmentent, et le nombre de complications liées à la grossesse et à la maternité diminue. Le nombre de consultations auprès des centres de santé et agents soutenus a augmenté d’environ 25 %. Les soins pré et postnataux, les accouchements assistés, et le planning familial ont augmenté d’environ 15 % dans les structures ciblées.
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