Au Cameroun, la politique de décentralisation offre la possibilité aux communes de se regrouper en intercommunalité. Les communes des deux départements, préoccupées par les difficultés d’approvisionnement en eau de leurs habitants ruraux, ont choisi de déléguer cette responsabilité à deux syndicats, le Sycomi dès 2011 et le Syncolek depuis 2018. Cette gestion innovante d’un service public, reconnue par l’Etat pour sa pertinence et son efficacité, souffre cependant de disfonctionnements (gouvernance, finances, management) qui freinent les capacités de déploiement des services syndicaux sur le terrain.
Le projet s’organise autour de quatre composantes :
- Gouvernance syndicale : renforcer les capacités des élus à organiser le service public (études, formations, échanges) ;
- Participation citoyenne : associer les usagers à la gestion du service (structuration et formation de comités d’usagers, formation de leurs membres, paiement d’une redevance) ;
- Alimentation en eau : augmenter le taux d’accès à l’eau (entretien / réparation et réhabilitation de points d’eau) ;
- Capitalisation / diffusion : réfléchir avec les services de l’Etat au montage d’un dispositif d’appui à la structuration et d’accompagnement des initiatives intercommunales au niveau national.
Amélioration et pérennisation de la qualité du service public intercommunal de l’eau au bénéfice de 475 000 habitants ruraux en :
- Faisant monter en capacité 54 élus syndicaux à la gestion intercommunale ;
- Structurant et formant 480 comités d’usagers ;
- Remettant en fonction 256 points d’eau ;
- Dotant les services de l’Etat des outils et méthodes pour diffusion de l’expérience syndicale.
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