La République de Djibouti est fortement dépendante de l’Ethiopie pour son approvisionnement en électricité. En effet 80% de la consommation électrique est satisfaite grâce à l’interconnexion Djibouti – Ethiopie. De plus, les tarifs sont parmi les plus élevés d’Afrique, avec 39 cents US$/kWh en moyenne. Pour atténuer cette dépendance, le programme gouvernemental « Djibouti Vision 2035 », envisage de faire de Djibouti le 1er pays africain à utiliser 100% d’énergie verte, et de favoriser l’augmentation de l’utilisation des équipements électriques les moins énergivores possibles.
Dans le même cadre, il cible l’efficacité énergétique comme un moyen important pour atteindre cet objectif. Ainsi les bâtiments administratifs, dont la consommation électrique représente environ 15% de la consommation électrique du pays, constituent un gisement important d’économies pour l’Etat. Cette volonté épouse parfaitement les objectifs du Programme d’Efficacité Energétique du Bâtiment (PEEB) lancé par l’AFD, le FFEM, la GIZ et l’ADEME à la COP-22.
Le projet consiste principalement en la réalisation de travaux d’efficacité énergétique (isolation des toitures, installation de panneaux photovoltaïques sur les toits, installation d’équipements plus efficaces énergétiquement, etc.) sur un échantillon d’une dizaine de bâtiments administratifs représentatifs des bâtiments publics djiboutiens.
Il intègre aussi un important volet relatif au renforcement des capacités et à la communication sur l’efficacité énergétique ainsi que la mise en place d’un fonds revolving pour assurer la reproductibilité du projet. Il vise en particulier à réduire les consommations des bâtiments publics concernés, favoriser le développement d’une filière dans le domaine de l’efficacité énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les principaux effets attendus sont les suivants :
- des économies d’énergie significatives dans les bâtiments concernés : jusqu’à 3.975 MWh/an d’économies pour une consommation totale actuelle de 7.500 MWh/an, soit environ 53% en moyenne sur l’échantillon des bâtiments concernés ;
- 24 tonnes de CO2 par an évitées;
- l’émergence d’une filière créatrice de marchés, de compétences et d’emplois ;
- la duplication du projet grâce à la mise en place d’un fonds revolving.
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